Plusieurs activités sont au programme de cette commémoration qui s’étalera jusqu’au week-end prochain. Ainsi, et en collaboration avec l’association Si Mohand U Mhend, le Théâtre de la colline et le Théâtre Jean-Sénac de Marseille, la maison de la culture de la ville des Genêts est, depuis hier, le théâtre d’une grandiose manifestation dédiée à titre posthume au grand dramaturge kabyle que fut Mohia dont la vie aura été ressucitée à travers un bon nombre d’activités. Dès lors, et après l’accueil de la délégation française et l’installation des expositions, vendredi dernier, la semaine culturelle a débuté, hier matin, avec une allocution d’ouverture signée par Ould Ali El Hadi, en sa qualité de directeur de la maison de la culture et président du MCB. Dans son intervention, le responsable de l’organisation a axé son discours sur l’itinéraire du défunt. A ce sujet, il dira : “Figure emblématique de la culture populaire algérienne, Mohia, auteur et dramaturge de premier ordre, a su faire sienne la cause des plus démunis. Grâce à son art sensible, il a bravé les frontières de la langue. Ses idéaux de liberté, de culture et de fraternité font de lui l’exemple de l’artiste aux créations multiples”. Et d’enchaîner : “La conservation du patrimoine théâtral est, sans doute, le point le plus sensible des cultures traditionnelles : une pièce abandonnée ne peut être redécouverte ou restaurée, elle rejoint le silence à jamais. Ces rencontres se veulent donc un hommage et une représentation du cheminement d’un théâtre puisant ses sources de l’authenticité de Mohia”. Enfin, d’intenses conférences, tables-rondes, récitals poétiques et autres activités occuperont le devant de la scène jusqu’à vendredi prochain au niveau de la maison de la culture Mouloud-Mammeri.
Lyès Baloul