Cris de joie mais aussi grincement de dents à l’annonce des résultats de l’examen le plus prisé mais aussi le plus redouté : le baccalauréat. C’est que cet examen, que certains veulent minimiser, a une importance capitale dans la vie des jeunes scolarisés. C’est non seulement le couronnement d’un parcours scolaire, long d’une douzaine d’années mais aussi le sésame qui ouvre les portes de l’université et des grandes carrières…Certes, on peut réussir dans la vie sans le bac –et beaucoup de grands hommes l’ont prouvé- mais quand on a consacré toute sa vie sur les bancs de l’école, il vaut mieux avoir ce diplôme ! Et on a beau dire que les diplômes ont perdu de leur importance en Algérie, on est toujours heureux de les décrocher et les parents fêtent toujours l’événement : café, limonade, gâteaux., dans certaines familles, on organise de véritables fêtes avec tambour et cornemuse.. C’est comme pour une naissance ou une circoncision ! C’est que l’investissement est lourd, non seulement en termes d’argent mais aussi d’argent. Certains parents se sont, en effet, saignés aux quatre veines pour donner à leurs rejetons les cours supplémentaires, en fait des cours indispensables, pour combler les nombreuses lacunes causées par les grèves à répétition et le mauvais encadrement, et c’est toujours une joie de voir les sacrifices récompensés ! Il reste que le bas décroché, il va falloir s’inscrire. Mais, là, c’est une autre paire de manche ! en attendant, mabrouk aux lauréats, à l’année prochaine pour ceux que la chance n’a pas servi cette année : ce n’est que partie remise !
S. Aït Larba