L’eau se fait attendre

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Si dans le quartier de Vilghughan, au sud-est du chef-lieu communal où des coupures d’eau sont signalées depuis quelques jours, des gens réclament un peu plus de justice sociale, puisque des voisins ont trouvé un moyen de les priver de ce précieux liquide, à Aghoulmim, à Ahriq el Djemaâ ou encore à Tagnis Ath Hamou, quartiers relevant de la localité de Selloum, les habitants attendent depuis maintenant quelques années, le lancement des travaux d’AEP. “Par le passé, on a soulevé ce problème aux différents élus qui se sont succédé à la tête de l’APC, les services techniques se sont déplacés sur les lieux et ont estimé le coût des travaux à plus de 200 millions, depuis, des élus de l’actuelle APC se sont rendus sur place le mois dernier, mais malheureusement jusqu’au jour d’aujourd’hui, rien n’a été fait”, nous déclara Saïd, habitant du quartier d’Agoulmim. Pour rappel, les résidants de ces quartiers sus-cités se sont à chaque fois montrés coopératifs car en plus de l’étude technique qu’ils viennent de proposer à l’APC, se sont dit prêts à collaborer dans la réalisation de ce projet. Actuellement, c’est à l’aide de tuyaux en plastique que l’eau est acheminée depuis le collecteur d’Agoulal jusqu’aux 65 foyers qui se trouvent dépourvus du réseau AEP. Mais comme la tuyauterie est constamment exposée à de rudes conditions climatiques, elle s’use très vite. “Parfois, nous sommes quatre foyers à être alimentés du même tuyau. Ceci dit, l’eau coule une journée sur neuf, et dès qu’il y a une fuite, c’est toute la famille qui se mobilise afin de la réparer et cela dure depuis des années”, dira une vieille femme qui s’apprêtait à réparer un tuyau défectueux à l’aide de tenaille et de morceaux de fer. Il faut toutefois signaler que la conduite principale reliant le réseau de la source noire au réservoir de la localité traverse presque tous ces quartiers ouest de Selloum, il suffit qu’un réseau de distribution soit installé pour que tous les foyers soient alimentés.

DJ. M.

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