Cinq ans ferme pour le meurtrier de son ami

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Le juge près le tribunal criminel de Tizi Ouzou a prononcé la peine de cinq ans de prison ferme contre L.Y., âgé de 20 ans pour le meurtre de son ami N.S., âgé de 39 ans.Dans la même affaire, le tribunal criminel a innocenté son présumé complice M. S., âgé également de 20 ans. Au terme des délibérations, le président de l’audience, a expliqué que le tribunal a écarté les chefs d’inculpation de vol qualifié de participation à un homicide volontaire et la participation à un vol.De ce fait, seul l’accusé principal devra écoper de cinq ans d’emprisonnement. Les circonstances de ce meurtre, selon l’arrêt de renvoi remonte au 18 juillet 2005, lorsque les prévenus L. Y. et M. S., accompagnés de deux jeunes mineurs, dont l’un n’est que le jeune frère de l’accusé principal, ont commis l’irréparable.Après avoir passé la moitié de la nuit dans un bar, les prévenus ont tenté de voler le fourgon de la victime.Le rapport de la chambre d’accusation indique que le propriétaire du véhicule qui s’est rendu finalement compte du tour joué par les prévenus a tenté d’arrêter le véhicule. Une altercation s’en est suivi au point où la victime en premier lieu s’est enfui.Les auteurs, note le rapport se sont emparés du véhicule au départ, avant de rebrousser chemin en apercevant un barrage de la gendarmerie.Sur le chemin du retour, l’accusé principal qui était aux commandes du véhicule a percuté de plein fouet la victime, et l’écrasa à même le sol. Les causes du décès, selon le rapport du médecin légiste, sont dues à des fractures des os du thorax, du crâne et des deux jambes, ainsi qu’à une hémorragie cérébral provoquée par le choc.Le procureur général qui a requis la perpétuité pour les deux prévenus a déclaré que l’intention criminel existe dans cette affaire.“Le rapport démontre à quel point l’accusé s’est acharné sur sa victime”, souligne-t-il. Appelé à la barre, l’accusé principal a déclaré qu’il n’avait jamais l’intention de tuer N. S.Tout en niant en bloc, la version soutenue par le parquet, il ajoute : “La victime a voulu abuser de mon jeune frère, alors que se conduisais le fourgon. C’est sur ses incessants cris que j’ai arrêté le véhicule pour voir ce qui se passait à l’arrière du fourgon”.L’absence d’avocats de la partie civile a permis aux avocats de la défense de s’étaler dans leur plaidoirie, en demandant de larges circonstances atténuantes.Pour la défense de l’accusé principal, les éléments constituant un crime ne sont pas réunis dans cette affaire.“A aucun moment mes clients, n’ont eu l’intention de tuer, cette idée n’a jamais effleuré leurs esprits”, plaide M. Aït Ali.Et de poursuivre qu’il n’y a eu jamais de vol, “si mes clients ont pris la fuite à bord du fourgon, c’est parce qu’ils étaient agressés au départ par la victime”, soutient-il.Avant de de conclure les déclarations du témoin à charge ne sont pas fondés puisqu’il était en état d’ébriété.Il y a lieu de signaler que les juges n’ont pas tenu compte de la demande de la défense concernant la requalification des faits.

M. Aït Frawsen

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