Les archs fustigent le wali

Partager

Le meeting auquel avait appelé la CCWB n’aura finalement été animé que par la délégation d’El Esnam qui s’est adressée hier en début de matinée aux citoyens de la ville de Bouira. Prévu initialement à 9h, ce n’est qu’une heure après que Mahmoud B. prendra la parole pour dénoncer le laxisme des autorités de la wilaya.Intervenant dans le même sens, Rabah B. également délégué d’El Esnam, s’insurgera à son tour de ce qu’il qualifie de discrimination flagrante : “Le wali ainsi que les de la wilaya ont marginalisé les communes de l’Est par rapport aux autres localités de l’Ouest et du Sud…L’hygiène, l’eau potable, l’électrification rurale, le gaz de ville sont autant de commodités dont sont privés les villageois des communes berbérophones”. Continuant de plus belle en tirant à boulets rouges sur le premier magistrat de la wilaya, l’orateur mettra en exergue le fait que les communes de l’Est ne sont jamais visitées par le wali : “Aujourd’hui, 5 Juillet, le wali aurait pu se déplacer dans ces communes pour y déposer une gerbe de fleurs sur les tombes des martyrs, mais non, il a préféré ignorer la région au profit d’autres communes arabophones…C’est du mépris affiché clairement”. Et de crier comme exemple la programmation d’une visite du wali dans la commune d’El Esnam, visite qui aurait été annulée à la dernière minute. Le volet économique a été également abordé par le délégué des archs qui condamnera le fait que les communes berbérophones ont été écartées du processus de relance économique : “Aucun projet n’a vu le jour dans les régions kabyles de la wilaya de Bouira, aucun investissement n’est venu mettre un terme aux souffrances des populations qui enregistrent un taux de chômage dépassant tout entendement. Cette politique relève de la xénophobie pur et simple à l’encontre des Kabyles”. Le problème de l’insécurité a été abordé par l’orateur qui soulignera que la plate-forme d’El Kseur ne prône pas pour les différents fléaux sociaux qui gangrènent la région : “L’insécurité, la délinquance, la drogue, la débauche sont autant de maux qui rongent la société, les archs ont demandé le départ des gendarmes, mais la sécurité peut être assurée par un corps civil. Les éléments de la police doivent intervenir pour mettre un terme à ces fléaux. Le retard enregistré dans tous les domaines économique et social est dû aux bras cassés qui sont à la tête de la wilaya. S’ils ne sont pas capables d’assumer leurs tâches correctement sans faire la politique du deux poids deux mesures, qu’ils laissent la place à des personnes compétentes.”Et de faire une comparaison avec les wilayas de Bordj Bou Arréridj, M’sila, Boumerdès Tizi et Béjaïa qui connaissent un véritable essor économique.

Hafidh B.

Partager