François Hollande à Alger

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A peine une année avant les élections présidentielles françaises, François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste français est venu, depuis hier, chercher de l’aide à Alger, notamment auprès de son homologue, le FLN, qui l’a invité.Le premier responsable du PS, qui avait dîné avec Abdelaziz Belkhadem, a été reçu dans la matinée par le président de la République, avant de s’entretenir avec le secrétaire général du FLN et des membres de la direction de son parti. Le leader de la gauche française, en difficulté après l’échec électoral subi lors des présidentielles de 2002, tente avec cette visite, de chercher l’appui de la communauté d’origine algérienne, estimée à environ 3 millions de personnes. Dans des interviews accordées à des médias nationaux, François Hollande est longuement revenu sur la polémique suscitée par la loi du 23 février 2005 glorifiant le colonialisme. Le premier secrétaire du PS a fait partie des centaines de personnalités de son pays qui ont demandé au Président Jacques Chirac de retirer l’article 4 de cette loi qui souligne, notamment, les faits  » positifs  » de la colonisation. Leur appel a été entendu et cet article abrogé, mais le débat reste en cours.C’est pourquoi Hollande plaide pour la reconnaissance de l’Etat français des crimes commis en Algérie pendant la longue nuit coloniale qui a duré plus d’un siècle.Dans les mêmes interviews, le député de la gauche française s’est dit opposé à la loi Sarkozy, son rival de la droite et ministre de l’Intérieur, dite de l’émigration choisie. Par opposition à cette loi, François Hollande et toute la gauche plaident pour l’intégration des émigrés dans la vie sociale et politique de leur pays. C’est dans cette optique que le PS compte deux secrétaires nationaux et des responsables régionaux d’origine maghrébine, notamment des Algériens.Après sa rencontre avec le secrétaire général du FLN, le premier secrétaire du parti socialiste s’entretiendra, aujourd’hui, avec des responsables du FFS, parti membre de l’Internationale socialiste, et ceux du RCD. Il est à noter que le Front de libération nationale ambitionne, lui aussi, d’intégrer cette organisation qui compte des partis de gauche et du centre-gauche du monde entier.

Ali Boukhlef

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