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L’unité de menuiserie et du bois ferme ses portes

L’un des fleurons de l’industrie de transformation du bois dans la wilaya de Tizi Ouzou vient de disparaître. Il s’agit de l’unité de menuiserie, du bois et de l’aluminium (MBA) de Mechtras qui a été inaugurée en 1981. Depuis, elle a réalisé de très grandes performances en occupant la place de leader dans la fourniture de la boiserie au secteur du bâtiment.Mais ces dernières années, des difficultés économiques liées à un cumul de dettes du groupe auquel appartenait cette usine, dont les dirigeants étaient contraints de participer au règlement d’une partie des créances impayées ont fini par miner son existence. Ces problèmes financiers ont créé au fur et à mesure une situation d’asphyxie se conjuguant parfois avec des retards dans le paiement des salaires des travailleurs.En ce début du mois de juillet, les travailleurs au nombre de 155 ont compris que rien ne pourra redresser la balance pour la reprise de la production. Ainsi, il y a plus d’une semaine, le plan social suivant la mesure de dissolution de l’entreprise a finalement été accepté par les salariés en signant l’attestation de cessation de fonction auprès de l’employeur. De plus, les propositions du holding concernant les indemnisations arrêtées à deux mois de salaire sur 15 ans ont prévalu sur les revendications de la section syndicale qui, signalons-le, avait exigé plus de 30 mois.Sur un autre front, on a pu savoir aussi que les arriérés de salaire des mensualités impayées seront réglés d’une manière définitive. Seulement, en recouvrant leurs droits, les travailleurs n’auront plus la possibilité de s’inscrire à la Caisse nationale du chômage d’autant plus que parmi les effectifs de l’usine, aucun d’eux n’a payé les redevances nécessaires à la Cnac.Au demeurant, la question qui demeure posée est sans doute l’avenir de cette usine que le groupe Cevital voulait, à un moment donné, reprendre en concertation avec la direction et les travailleurs.Finalement, l’espoir des salariés s’est vite évaporé du moment qu’actuellement aucun signe d’une éventuelle privatisation n’est apparu sur le site que la majorité des travailleurs ont déserté, et ce, après avoir annoncé auparavant qu’ils s’opposeront à sa fermeture.

M. Haddadi

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