Une vive polémique fait rage dans la commune d’Ighil Ali autour d’une carrière de calcaire pour agrégats implantée au lieudit Arirous dans la localité de Moka. Les travaux préliminaires ont suscité la colère et déchaîné une controverse qui fait encore rage dans toute la région d’Ath Abbas. Pour faire échec au projet qui est assimilé à un désastre écologique, les services forestiers, l’organisation de moudjahiddine, le mouvement associatif et la société civile décident de faire cause commune et d’épuiser toutes les voies de recours légales. L’opposition vient d’abord de M. Rabah Kebir, responsable des moudjahidine de la région d’Ighil Ali qui a adressé un SOS aux autorités locales, au wali de Béjaïa, aux services de l’environnement pour demander littéralement “l’arrêt immédiat des travaux et l’annulation pure et simple des autorisations délivrées à l’investisseur”. Dans sa requête, il met en avant des arguments ayant trait à l’histoire, à l’écosystème, insistant sur les nuisances tous azimuts imputables aux explosifs, aux poussières et aux risques qui pèsent sur la santé publique. Dans le même registre, le district des forêts d’Akbou a saisi en urgence la conservation des forêts dans une correspondance où il a émis un avis défavorable au chantier, se basant sur “la proximité immédiate d’un boisement de pins d’Alep et de la forêt d’Ath Abbas”. La contestation du projet émane aussi de l’Association “At Attaâ” et de la population de Moka qui sous le même argumentaire, entendent si l’Etat ne fait rien, procéder au blocage définitif de la carrière. Même attitude exprimée par Mr Saâdi, président de l’association nationale pour la promotion rurale qui nous a informé qu’une commission a été dépêchée par le ministère de l’Environnement sur le site pour s’enquérir de la situation.
Z. F.
