“Revenez…demain !”

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l Contrairement aux autres régions du pays où les inscriptions sont en phase finale pour les nouveaux bacheliers, dans la wilaya de Bouira les futurs étudiants attendent toujours leur attestation de réussite pour pouvoir enfin s’inscrire sur le net. Hier matin, et une fois encore, les futurs étudiants se sont rendus dans leurs établissements respectifs dans l’espoir de retirer le fameux document mais en vain. “Revenez demain !”, leur répète-t-on à chaque fois qu’ils reviennent. “On ne sait vraiment pas quoi faire. Ailleurs, les inscriptions sont déjà faites et les étudiants attendent juste leur affectation. Mais ici, on dirait qu’on n’est pas en Algérie. C’est une wilaya unique en matière de retard”, affirment un groupe de bacheliers rencontrés devant l’entrée du lycée Abderrahmane-Mira du chef-lieu de la wilaya. Plus soucieux que leurs enfants, certains parents d’élèves ne cachent pas leur désappointement face à ce qu’ils qualifient de “négligence et irresponsabilité” de la part de ceux qui ont la charge de veiller au bon déroulement des opérations d’inscription. “Nos enfants seront sûrement les derniers à s’inscrire et bien évidemment, les derniers à être affectés. On se demande pourquoi cela n’arrive que dans la wilaya de Bouira, parce que ailleurs tout marche comme sur des roulettes”, s’interroge M. Mohamed, un parent qui est en même temps membre d’une association des parents d’élèves dans un lycée. Une dame, mère d’une nouvelle bachelière, qui était venue s’enquérir de l’arrivée des attestations de succès ne va pas par les trente-six chemins pour dénoncer l’attitude des responsables du secteur de l’éducation et ceux de l’académie de Bouira : “Vous croyez que ce sont ces gens-là qui vont faire aboutir les réformes. Ce sont des incompétents et des incapables. On parle d’inscriptions à compter du 03 juillet alors qu’on est le 10 et les certificats ne sont toujours pas là. Ils sont vraiment drôles ces responsables”, s’insurge la maman. En somme, l’opération des inscriptions sur le net qui est limité au 15 juillet tire déjà à sa fin et les nouveaux bacheliers de Bouira ne savent toujours pas à quel saint se vouer ni quel sort leur sera réservé. De son côté et comme à l’accoutumée, la fédération des associations des parents d’élèves ne s’est toujours pas manifestée pour défendre l’intérêt ou, du moins, soutenir ces centaines de bacheliers laissés en rade et sans la moindre information.

Anis. S.

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