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Mauvaises gestion et incompétence

Le récent drame de l’hôpital Parnet d’Alger –sept nouveaux nés décédés dans le même service- a relancé le problème des infections nosocomiales, c’est-à-dire des maladies que l’on attrape dans les établissements hospitaliers, maladies allant de l’infection bénigne à la septicémie qui cause dans beaucoup de cas, le décès du patient. Au demeurant, le bon sens populaire le sait, depuis toujours : à l’hôpital, on peut survivre à l’opération la plus délicate mais succomber à une négligence ! Et c’est bien à des négligences qu’il faut attribuer la plupart des maladies nosocomiales et, en premier lieu à des conditions d’hygiènes déplorables. Un tour dans les hôpitaux, d’Alger, à Tizi Ouzou, de Béjaïa d’Oran ou de Constantine, sans citer les petits hôpitaux de daïra, suffit pour s’en faire une idée : odeurs nauséabondes, pansements qui traînent, allées et venues d’un service à un autre de malades et de visiteurs… A cela s’ajoute la négligence des médecins et du personnel paramédical… La presse nationale fait étalage quotidiennement de ces négligences, voire de ce laisser-aller, et des familles portent parfois plainte. Pour une plainte portée, combien d’affaires sont étouffées. La plupart du temps, les fautes professionnelles sont cachées aux familles qui doivent alors accuser la fatalité. C’est le destin, le mektoub, qui a ravi le défunt à l’affection des siens, et non la négligence des services, le laisser-aller ou l’incompétence des praticiens… Mais on ne peut tromper indéfiniment les gens et les Algériens finiront par riposter –et fort- à la mauvaise gestion des hôpitaux, financés à coups de milliards avec l’argent public!

S. Aït Larba

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