Le groupe Network Télécom Sécurity (NT2S) organise depuis hier à l’hôtel Sofitel d’Alger le premier colloque international sur l’intelligence économique, IEMA 2005.Le colloque a eu pour thème “De la veille stratégique à l’intelligence économique – l’intelligence économique, outil de management et d’administration”.Les participants à ce colloque ont convenu de la création de l’Association algérienne d’intelligence économique à la fin de cette rencontre.Jean Claude Possin, vice-président du groupe Intelligence économique à l’Institut des hautes études de la sécurité (IHES) a défini l’intelligence économique comme étant la maîtrise de l’information économique ou encore comme la capacité de produire collectivement l’information tout en l’analysant et en la diffusant.Le directeur général de l’Agence nationale de valorisation de la recherche, Mohamed Derdour, a lui aussi insisté dans son intervention sur le travail collaboratif entre des personnes pour un accroissement continu des performances pour demeurer compétitif.Ces définitions s’appliquent aussi aux grandes entreprises qu’aux PME ainsi bien qu’aux institutions. Toutefois, les différents participants algériens ont eu l’occasion de mesurer le fossé qui sépare l’Algérie des autres pays développés dans le domaine de l’intelligence économique.Le conseiller économique du président de la République, Mourad Medelci, a indiqué dans son intervention que la différence fondamentale entre l’Algérie et les pays européens est que “notre pays cherche à attirer les investissements étrangers et non à protéger davantage l’économie nationale”.Francis Moaty, formateur dans la spécialité de l’intelligence économique a, quant à lui, indiqué qu’il ne s’agit nullement pour la France de revenir à un protectionnisme mais seulement d’empêcher les prises de participation hostiles dans les entreprises françaises. Il a donné à cet égard un exemple à propos des PME activant dans la fourniture de composants nécessaires au fonctionnement des missiles de défense.Or cette préoccupation ne peut pas être exprimée clairement sans la mise sur pied de cellule d’intelligence économique. En France, une telle structure est rattachée directement au bureau du Premier ministre, a-t-il fait savoir.
Agence A. A. I.
