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La police contre, aussi, “la culture de violence”

De plus en plus consciente de l’efficacité de la prévention qui passe forcément par l’information et la pédagogie de proximité, la police fait, en matière de communication, feu de tout bois. La presse étant le partenaire idéal à travers lequel elle diffuse largement son message, la sûreté de wilaya a instauré une tradition : rencontre cyclique avec les correspondants de presse. Une louable initiative où les journalistes trouvent aussi leurs… sources sûres. Une initiative que devraient méditer d’autres secteurs où la rétention de l’information laisse place à la rumeur et à la confusion.Hier et dans le cadre de la fête de la police et avant l’entame des festivités, la sûreté de la wilaya de Bouira a organisé une autre rencontre avec la presse. Le bilan concernant le premier semestre de l’année en cours y a été donné. Avant ce faire, Rebaï A, explique la sensible hausse de la criminalité et l’impossibilité de l’éradiquer par, entre autres, la position “géostratégique” de la wilaya qui, soulignons-le, partage ses frontières avec sept wilayas. Situation qui fait de Bouira “un point de transit” naturel. Le chef de sûreté de wilaya soulignera l’absence “des partenaires” dans la lutte contre la criminalité; Il dira à ce propos et à titre indicatif “qu’un éclairage public défaillant n’est pas pour aider la police”. L’un des partenaires est ainsi identifié. L’autre, et il n’est pas des moindre, c’est le citoyen qui, selon l’orateur, ne s’implique pas assez dans la sécurité de la cité. Plus loin et s’agissant de la criminalité, le divisionnaire posera un regard sociologique sur la situation, puisqu’il parlera de “culture de violence”. Une violence nourrie et banalisée par la décennie noire qu’a connue le pays, laisse-t-il entendre.Le débat qui suivra le point de presse s’axera sur comment arriver à éradiquer le crime. On parlera de sensibilisation, de travail de proximité, de portes ouvertes… Toutes les “généralités” y sont passées, oubliant que recouvrir la sécurité est une affaire de civisme, le civisme est l’affaire des écoles, l’école est l’affaire de l’Etat qui après avoir formé des “socialistes spécifiques”, des Berbero-arabo-islamo-baâthistes, tarde à former des citoyens avec tout ce que cela suppose comme devoir et droit.

T. O. A

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