La Dépêche de Kabylie : Peut-on savoir, qui est Hamid Aouameur ?ll Hamid Aouameur : Je m’appelle Hamid Aouameur, je suis né en 1944 à Alger. Cela fait 40 ans que je vis en France. Je suis arrivé à la culture par l’écriture, puisque j’étais directeur du théâtre, responsable d’un festival et puis directeur du théâtre Jean Senac qui est une association englobant plusieurs compagnies. Activant dans le domaine de la culture en général, et particulièrement dans le théâtre. Cette association est composée essentiellement d’artistes et de comédiens, dont le siège est à Marseille.Vous prenez part à cette semaine culturelle organisée en hommage au grand dramaturge Mohia, cela signifie quoi pour vous ?ll Tout d’abord, je tiens à féliciter tous les responsables de la Maison de la culture, et à leur tête le directeur Ould Ali El Hadi. L’accueil était exceptionnel et l’organisation était parfaite. L’hommage à Mohia est une preuve de reconnaissance il s’avère un geste de respect, de gratitude et notamment une aubaine pour mieux faire connaître cet homme de théâtre. Mohia est célèbre à travers la traduction des classiques. Ses œuvres ne sont plus à présenter. Autrement dit, le public aura à découvrir à travers cette semaine un grand personnage en l’occurrence Mohia.Cette semaine vous a permis de découvrir le public kabyle, un commentaire…ll Tout à fait. Ces premières rencontres culturelles sur le théâtre ont été l’occasion pour en savoir plus sur l’engouement du public envers le théâtre. D’ailleurs, les gens se sont montrés très intéressés et attentifs. Ils assistent à toutes les pièces qui ont été montées. Cela sous-entend que les Kabyles font preuve d’un bagage culturel très éloquent.
Quelle place occupe le théâtre au sein de la société française ?ll A l’image de la musique et de la littérature, le théâtre occupe une place fondamentale, pour eux (les Français), la culture, c’est l’éducation.La culture est l’apprentissage de la liberté, de la démocratie, de la laïcité et la distinction entre le bien et le mal.
Avez-vous les moyens nécessaires permettant la promotion du théâtre ?ll Il faut se battre pour les avoir. Il faut courir derrière les moyens et les connaissances. Il y a des financements publics réservés au théâtre, mais le plus important demeure la recherche et le vouloir faire.
Le mot de la finll Je dirais tout simplement bravo à tous les Kabyles qui ont été magnifiques avec nous. Enfin, j’espère que les échanges culturels seront nombreux les saisons à venir.
Entretien réalisé par Lyès Baloul
