Des familles sinistrées réclament leur droit au relogement

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Accompagnés de leurs épouses et enfants, près de 15 familles sinistrées de l’agglomération d’Alléguia ont improvisé hier en milieu d’après-midi un sit-in à l’intérieur du siège de la daïra de Boumerdès.Les manifestants n’ont point cessé de dénoncer lors de ce rassemblement, l’attitude de la première responsable de l’administration précitée qui aurait refusé de s’en tenir aux dispositions en vigueur concernant le relogement de tous les sinistrés dont les bâtisses sont classées rouge 5.Nous n’avons pas pu joindre le chef de daïra pour en avoir de plus amples informations.Mais sur place, on nous a expliqué qu’à titre d’exemple deux membres d’une même famille dont chacun a des enfants à charge vont se retrouver (d’ici peu) dans un appartement de type F3 ou F4 alors qu’ils habitaient dans une villa, bâtisse spacieuse balayée par le séisme du 21 mai 2003. Chaque famille sinistrée a été temporairement recasée dans un site de chalets, mais “maintenant, les services de la daïra ne nous reconnaissent plus ce droit au relogement dans les bâtiments en dur”, s’inquiète l’un des protestataires interrogés.Selon le procès-verbal d’une réunion ayant regroupé, il y a quelques mois, les responsables locaux et les représentants de ce quartier, le wali avait pourtant instruit les services concernés de réserver un avis favorable aux familles sinistrées n’ayant perçu aucune indemnisation de l’Etat. mais la gestion des dossiers des différents postulants au relogement demeure entachée de quelques irrégularités. Et pour l’exemple, on cite le cas de Aderrezak Mohamed qui était sur la liste des bénéficiaires d’un quota de logements au site voisin de la Sablière.Depuis hier, il s’est retrouvé classé parmi les personnes dont les bâtisses sont partiellement effondrées et classées orange 4. “Pourtant, ma bâtisse est bel et bien démolie”, a-t-il témoigné, la rage au cœur.

Salim Haddou

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