“L’Etat doit s’acquitter des créances qui pèsent sur le secteur du bâtiment”

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Mme Khadidja Belhadi, présidente de l’Association algérienne des femmes chefs d’entreprise, membre de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie, a animé hier au siège de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA),une conférence sur “Le secteur du bâtiment et de l’urbanisme en Algérie”.La conférencière a insisté sur l’importance du secteur du bâtiment et de travaux publics, qui sont pour elle générateurs de croissance. “Cela est connu, de forts effets de rayonnement sur le reste de l’économie nationale et leur impact direct sur les principaux leviers de la croissance économique”, c’est ce qui explique, affirmera t-elle, la mise de ce secteur au cœur de la relance de l’économie nationale par les pouvoirs publics. Le programme d’un million de logements est donc, poursuit-elle, tout à fait à sa place, dans le programme quinquennal de soutien à la croissance.Belhadi est revenue également sur le dernier discours du président de la République, prononcé devant le les walis, durant lequel il a fait état de sa satisfaction quant aux premiers résultats enregistrés par ce programme. Par ailleurs, l’oratrice a souligné que la plus grande satisfaction est que plus de 20 000 entreprises nationales ont été sollicitées. Ces dernières emploient près de 500 000 salariés dont 5 200 architectes et 520 ingénieurs. La contribution étrangère, d’après Belhadi, est inévitable, compte tenu des impératifs et des enjeux sociaux et économiques d’un tel programme. « Nous devons profiter de l’expérience des opérateurs étrangers ainsi que de leur technologie, sans négliger pour autant leur rôle de créateurs d’emploi ».En outre, l’interlocutrice a beaucoup insisté sur la nécessité de doter désormais les cités d’infrastructures sportives et culturelles. Dans le même sillage, elle confirmera que « les constructions actuelles sont des cubes avec des garages en bas».Interrogée sur le retard enregistré dans le payement des entreprises de bâtiment, madame Belhadi a annoncé que « l’Etat doit s’acquitter des créances qui pèsent sur le secteur du bâtiment » et qui représentent un véritable handicap pour les entreprises. Ce problème est pour elle la cause principale de la faillite de plusieurs entreprises privées voire nationales qui n’ont pas pu surmonter le déficit financiers.En évoquant les contraintes que rencontrent les entreprises nationales dans leur fonctionnement et les nouveaux défis qui les attendent, la conférencière a déclaré qu’un travail conséquent devra être engagé pour élever le niveau des entreprises algériennes de réalisation. En outre, l’entrepreneur n’a pas omis de souligner que “nous devons aller vers un nouveau modèle d’entreprise, considérant qu’élever le niveau de performance de notre économie au niveau des standards internationaux c’est non pas augmenter le volume de nos exportations, mais surtout élever le niveau de performance des entreprises algériennes “. L’Etat doit imposer aux postulants étrangers d’exercer dans le cadre d’un partenariat avec les entreprises nationales, à l’instar de l’Inde et la Corée du Sud.

Fadila Bouziane

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