C’est un calvaire au quotidien qui s’abat sur la population de la commune, en particulier les nourrissons qui n’arrivent plus à fermer l’œil chaque nuit et qui se retrouvent couverts de boutons provoqués par ces insectes inlassables qui s’acharnent sur eux dès la nuit tombée. C’est par d’importantes nuées que les moustiques prennent d’assaut l’intérieur des maisons et envahissent les moindres recoins à la recherche de… chair tendre. Usant de ténacité, elles arrivent à piquer même en travers d’un drap et même la lumière ne les éloigne plus ; ce n’est qu’après les premières lueurs du petit matin qu’elles se décident à se retirer dans des coins sombres et se reposer pour digérer le “sang humain” qu’elles ont ingurgité, en attendant la nuit suivante. En plus de leurs douloureuses piqûres, ces moustiques selon des spécialistes, injectent dans le corps humain un microbe qui provoque la fièvre ; d’autres évoquent le risque de “paludisme” particulièrement pour le corps frêle et fragile d’un bébé. L’APC a bien procédé à une campagne de démoustication dès la mi-juin mais “elle s’avère inefficace et sans aucun effet sur ces parasites, bien au contraire”, ironisa un citoyen. Elles ont contre-attaqué en redoublant de férocité : c’est certainement dû à une mauvaise qualité du produit utilisé lors de cette campagne. En attendant, c’est une véritable ruée sur les drogueries qui affichent des ruptures de stocks d’ insecticides, et encore faudrait-il que la maison soit tout à fait hermétique pour espérer obtenir un résultat, ce qui n’est pas le cas pour la plupart des habitations “traditionnelles” en zone rurale. Naïvement, certains citoyens brûlent à l’intérieur de leurs maisons des bouts de … chambres à air dont, disent-ils, l’odeur âcre et fort éloigne ces insectes et aussi les reptiles ce qui n’est pas sans danger pour les bébés et les asthmatiques, vu que la fumée de cette matière et hautement toxique, une deuxième campagne de démoustication avec des produits adéquats réduirait le calvaire des citoyens, lequel s’inscrit dans le temps. Nous ne sommes qu’au début de la saison chaude propice à la prolifération des insectes. Une nouvelle campagne de démoustication qui doit d’abord cibler “les foyers de fécondation” de ces insectes nuisibles qui ne sont autres que les nombreux points de rejet du l’assainissement. Rien qu’au niveau du chef-lieu de la commune, nous dénombrons quatre importants rejets qui entourent cette importante agglomération composée de : à l’est, Assif Ichiren, à l’ouest Ighzer Bougnew qui englobe deux réseaux et enfin au sud le réseau principal au lieudit Tala Nath Salah. Ces points de rejet, en plus de l’eau polluée et stagnante, sont entourées de verdure composée de hautes herbes vertes et propices à la pente et la reproduction des moustiques, les nuées qui tournent en ces lieux sont visibles de loin et ressemblent à s’y méprendre à des tâches de nuage qui tourbillonnent au-dessus de ces eaux stagnantes non loin des habitations. L’élimination rapide et définitive de ces foyers de parasites qui font passer des nuits blanches aux citoyens peut être obtenue après traitement efficace à base de forts dosages d’insecticides, une opération des plus simples des services de prévention de l’APC mais d’un apport inestimable pour la population qui vit un véritable cauchemar. Ces jeunes, recrutés dont le cadre de l’opération t.u.p-himo, n’ont presque plus rien à faire après un mois d’intervention sur le terrain. Ils pourront très bien s’acquitter de cette tâche sachant que l’APC est dotée du matériel nécessaire (des pulvérisateurs à dos) qu’elle peut mettre à leur disposition. On peut leur assurer d’avance la bénédiction et la reconnaissance de toutes la population.
Omar Soualah
