La galère continue pour les habitants de la cité El-Mizab située à environ deux kilomètres de la ville de Seddouk dont les milliers d’habitants sans compter le nombre d’appartements inhabités mais non prêts à recevoir les propriétaires qui renoncent à habiter par manque de commodités indispensables pour une vie déceme dans la cité. Le premier problème qui se pose avec acuité est l’absence d’un réseau d’alimentation en eau potable qui contraint certains habitants à aller chercher ce précieux liquide ailleurs et parfois très loin. Les grandes chaleurs arrivent et l’appréhension devient très forte, c’est pourquoi une délégation, composée de plusieurs personnes s’est rendue à la municipalité il y a un mois de cela et a demandé aux responsables une solution urgente à ce problème qui n’a que trop duré, avons-nous appris de l’un des membres de la délégation. “Nôtre cité ne peut-être que la seule dans la commune de Seddouk qui ne possède pas un réseau d’AEP et pourtant une conduite principale est passée à proximité de nos habitations et un château d’eau ne s’y trouve pas loin non plus,” tempête Tahar qui enchaîne dans ce même ordre d’idée : “La première année, nous pensions être au bout de nos peines lorsqu’une omission technique a été dépêchée pour inspecter les lieux et étaborer une fiche technique. Depuis, cela fait maintenant des années, et rien ne se profile à l’horizon pour nous rassurer que l’eau coulera bientôt dans nos robinets”. L’un des premiers adjoints au maire que nous avons interrogé à cet effet, a confirmé, en exhibant la notification du budget 2005 que le projet n’est pas ratifié. “Nous l’avons inclus dans le budget prévisionnel de 2004, il n’a pas été retenu et nous l’avons reconduit pour l’exercice en cours. Nous venons de recevoir la pochette où il est exclu encore une fois”, regrette. M. Adjennad qui se dit outré qu’un tel projet ne soit pas accordé. L’autre problème, qui soulève le courroux des habitants, notamment les automobilistes, est la route principale menant à la cité impraticable en hiver de par son caractère pentu où souvent l’ascension est difficile, contraignant ainsi certains propriétaires à garer les véhicules ailleurs au risque d’être volés. “Certes, l’enveloppe budgétaire de l’exercice en cours pour l’aménagement et le revêtement des voies de communication est conséquente pour ce secteur qui est d’ailleurs le seul à en bénéficier, mais toujours est-il que la fiche technique concernant cette cité n’est pas retenue”, tient à explique notre interlocuteur. De ce fait, les habitants, avec toutes les démarches entreprises auprès de la municipalité et qui n’ont pas aboutit, se sentent oubliés et ne savent pas à quel saint se vouer pour que leur cri de détresse soit entendu.
L. Beddar
