Déterminés à ne pas renoncer, des dizaines d’étudiants ont organisé,
hier à Alger, une nouvelle marche de protestation pour réaffirmer leur attachement aux revendications du mouvement populaire.
Rien, pas même les températures caniculaires, ne semble donc dissuader les universitaires de différentes facultés d’Alger de continuer à marcher. Ces derniers affichent chaque mardi leur détermination à poursuivre leur lutte, exigeant le «départ de tous les symboles du système» et l’ouverture d’une «période de transition».
Les étudiants ont ainsi mené, hier, leur 24ème marche consécutive, en cette période de vacances universitaires, pour maintenir la pression et exiger «L’instauration d’un État démocratique et de droit». Certes, leur nombre a diminué, mais la mobilisation a été renforcée par plusieurs citoyens, femmes et hommes de tous âges, venus soutenir la marche des étudiants. Drapeaux et pancartes en main, les manifestants ont commencé leur marche à partir de la place des martyrs, pour se diriger vers Alger-centre.
Les rues de la capitale ont de nouveau vibré sous les cris des manifestants qui demandent le «départ immédiat du système», et rejette catégoriquement «tout dialogue avec le pouvoir». Ils scandent des slogans hostiles au système en place, tels «Un État civil et non militaire», «Libérez les détenus d’opinion», «Pas de dialogue avec la bande», «Pour une justice indépendante», «Liberté des médias», «Le peuple veut l’indépendance» ou encore «On ne va pas s’arrêter».
Bien qu’en vacances, les étudiants expriment ainsi leur détermination à poursuivre leurs marches hebdomadaires contre le système en place. Les protestataires marcheurs, insistant plus que jamais sur le départ immédiat du système actuel, ont réitéré leur «refus à l’organisation d’une élection présidentielle» et appelé à «l’unité nationale». Notons qu’un fort dispositif policier a été déployé, comme à l’accoutumée, sur l’itinéraire des étudiants.
L. O. CH