Le désarroi des travailleurs de l’EPIH

Partager

Les travailleurs de l’entreprise professionnelle d’insertion des handicapés (EPIH), unité spécialisée dans la fabrication des balais et des brosses ne savent plus à quel saint se vouer. Si leur situation actuelle frise la misère, lorsque l’on sait qu’ils ne sont pas payés depuis plusieurs mois, cette décision de justice concernant le règlement des dettes s’élevant à trois milliards de centimes pour la sécurité sociale (CNAS), leur complique les choses à telle enseigne que leur désarroi va crescendo.“Pourtant, en 2000, il y eut la signature d’un arrêté interministériel entre le ministère du Travail et celui de la Solidarité dans lequel les deux parties se sont entendues à surseoir ce règlement jusqu’au rehaussement financier de ces unités, mais voilà qu’une décision est venue nous demandant à régler ces dettes”, nous a expliqué un responsable de l’EPIH, qui nous a montré le document en question. Contacté, le secrétaire général de l’Union locale de l’UGTA de Draâ El Mizan nous a appris qu’il soutient moralement cette soixantaine de handicapés. “D’ailleurs, j’ai contacté l’union de wilaya, qui va intervenir pour régler ce problème. Au lieu que l’Etat se penche sur le sort, de cette catégorie de personnes, voilà qu’on les persécute”, a précisé M. Mohamedi car c’est de lui qu’il s’agit. En tout cas, eu égard des moyens de cette entreprise qui sont nuls, il est leur est impossible de régler une telle somme. “Nous n’avons rien. Le local est un bien communal. Beaucoup d’entre nous mendient pour survivre”, a enchaîné un autre aveugle avant de lancer cet appel de détresse : “Faites quelque chose, Monsieur le ministre du Travail ! Il n’y a pas de misère aussi noire que celle-ci”. En attendant, ces handicapés malgré leurs difficultés, prennent leur courage à deux mains.

Amar Ouramdane

Partager