Les médecins appellent au dialogue

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L’appel au dialogue avec le ministère de la Santé était le sujet de la conférence de presse animée hier par l’Intersyndicale des praticiens de la santé publique soit le SNPSSP et le SNPSP, au siège du Syndicat national des praticiens spécialistes, de la santé publique (SNPSSP) sis à Hussein Dey. Ces deux syndicats qui représentent 2 500 praticiens spécialistes généralistes sont considérés comme la colonne vertébrale de la santé. Le Dr Mohamed Yousfi, président du SNPSSP, a signalé que la loi syndicale oblige toute tutelle et tout employeur à entretenir des rapports réguliers avec les partenaires sociaux, « ce rapport avec les partenaires sociaux est en stand-by, même pas un minimum, depuis la réunion qui s’est tenue le 20 septembre 2005 avec le ministre de la Santé, on n’a rien vu à ce jour ». Le même responsable affirme que malgré les demandes réitérées, aucune réunion officielle n’a était organisée. Pour cela, les deux syndicats interpellent le ministre de la Santé et les pouvoirs publics à un dialogue afin de soulever tous les problèmes que ce secteur rencontre avant de se voir obligé d’organiser un mouvement de grève. Après le mouvement de grève de 2004, chaque syndicat avait signé des accords avec le représentant du gouvernement et, des commissions ont été installées. De son côté, Dr Salah Bensebaini a signalé que cette « commission mixte qui a été installée entre le ministre de la Santé et notre syndicat afin d’introduire des amendements, à ce jour, on ne s’est pas réunis et les accords conclus avec les quatre points de revendications sont restés à ce jour lettre morte ». De plus, un accord a été signé avec le ministère le 3 mars 2004, trois grands axes pour les spécialistes ont été discutés, dont uniquement le point concernant la carrière est en voie de concrétisation. Par contre le concours du troisième grade signé en 2004 et qui devait être mis en application en juin n’a toujours pas vu le jour. A propos du régime indemnitaire, les dix-sept projets qui ont été mis en conformité en octobre 2004 ne sont toujours pas mis en application. Un autre point que les membres de l’intersyndicale ont estimé très important est celui du problème des locaux « Malgré les demandes qu’on avait faites, on ne nous a toujours pas donné de locaux syndicaux, il n’y a que cet endroit très exigu que vous voyez », affirme Dr Yousfi. Les deux syndicats n’ont pas raté l’occasion pour évoquer le statut particulier qu’ils estiment important : « Nous constatons un grand mutisme de la part des pouvoirs publics, alors que dans les autres secteurs les choses avancent en termes de statut particulier, et concernant notre secteur nous n’acceptons pas que les choses soient faites dans les coulisses », déclare Dr Bensebaini. En outre, les syndicalistes réclament l’application de la loi sanitaire programmée en 2003, et qui n’est pas encore promulguée, « qu’en est –il de la loi sanitaire ?”, se demandent-ils.

Kahina O.

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