Ait Idir a soif, tellement soif que toutes les discussions et mouvements des villageois en cette saison estivale tournent autour de l’eau. Pétition par ci, lettre ouverte par là, mécontentement partout. Le village Aït Idir fait “la une” à Taourirt-Ighil, tant la question est sensible, le P/APC, Ali Saâd nous dit qu’il fait de ce village sa priorité en matière d’AEP. Village de 1130 habitants, Aït Idir possède un château d’eau d’une capacité de 150 m3 raccordé à la conduite principale d’un diamètre de 168 mm réalisée dans le cadre du projet sectoriel (Edemia). Cette conduite destinée à alimenter les deux villages Tizi El Korn et Aït Idir n’est pas du goût des Aït Idirois qui se disent lésés par une répartition faite en leur défaveur. Ils demandent que leur château d’eau soit directement raccordé au réservoir Edemia implanté à Taourirt. Chose techniquement impossible, selon le subdivisionnaire hydraulique d’Adekar qui nous dit que la conduite à partir de laquelle est raccordé le village Aït Idir est dimensionné de façon à répondre aux besoins des villages raccordés et aux normes en la matière.La pétition formulée par l’association Aït Idir fait écho d’une alimentation en eau à partir du trop-plein du château d’eau de Tizi El Korn, information que dément catégoriquement le P/APC ainsi que le subdivisionnaire hydraulique. Le P/APC pour sa part nous dit avoir fait son possible pour prendre en charge les doléances exprimées par le village, d’ailleurs nous apprend-il, quelques 500 millions ont été dépensés dans le cadre AEP pour amortir le choc hydrique que vit Aït Idir. En attendant la mise en fonction du projet Edemia réceptionné le 9 juillet, l’eau à Aït Idir continue à alimenter les discussions mais non les foyers.
Boualem B.
