Le potentiel forestier de la wilaya de Tizi-Ouzou couvre une superficie de plusieurs centaines de milliers d’hectares composés principalement de chênes et de maquis, mais aussi d’oliviers et autres arbres fruitiers ainsi que de broussailles.Ce patrimoine, d’une richesse inestimable est, à chaque saison estivale, la proie des flammes. La catastrophe concerne ainsi chaque année de grandes étendues boisées, selon le dernier bilan de la Protection civile allant du 19 au 23 juillet. La wilaya de Tizi-Ouzou se trouve en pole position pour le nombre d’interventions : Ainsi, durant cette période elles sont de 24, 17 à Bouira 16 interventions à Béjaïa. S’il est indéniable que les départs de feu sont favorisés par la montée du mercure et attisés par le vent, le facteur humain n’y est pas toujours étranger. En effet, de nombreux incendies sont dus aux négligences de citoyens imprudents. D’autres sont déclenchés par des pyromanes en mal de sensations. En ce début d’été, la wilaya de Tizi-Ouzou est miraculeusement épargnée, comparativement à l’année dernière où des milliers d’hectares ont été calcinés à la même période. Cette année, hormis les incendies qui ont embrasés, vers la mi-juin dernier certaines localités de la wilaya, telles Larbaâ Nath Irathen, Ain El Hammam, Draâ El Mizan, aucun foyer important n’a été signalé jusqu’à présent, alors que le mois de juillet tire à sa fin. N’empêche que la vigilance ne doit pas baisser pour autant, car tant que dure la canicule avec les conditions que tout le monde connaît, nos forêts peuvent s’enflammer à tout moment et à la moindre étincelle. Ceci nous amène à aborder le dispositif opérationnel de la prévention des incendies de forêts mis en place. A ce titre, on ne saurait insister sur le peu de moyens disponibles au niveau des services des forêts, notamment en ce qui concerne les instruments de transmission et l’insuffisance de véhicules tout-terrain en comparaison avec les vastes superficies forestières de la wilaya. La prévention des incendies de forêts ne devrait pas être seulement la mission de la conservation des forêts. Elle doit plutôt faire appel à un effort homogène des différents corps concernés. La Protection civile ne doit pas se limiter uniquement à l’extinction des feux. La mission des collectivités locales, en tant que structure de base, peut consister en des actions de sensibilisation du citoyen et la prévention en milieu forestier à travers la mise en place de permanence. La mobilisation des postes de vigie permetra incontestablement la détection précoce des foyers et dès lors, une rapidité d’intervention.
S. K. S