La dénatalité un phénomène qui prend de l’ampleur

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C’est en se fiant au nombre d’inscrits en première année primaire, à travers les quelques 23 écoles de la circonscription de Maâtkas, que l’on se rend compte effectivement de cette dénatalité qui ne cesse depuis quelques années de prendre de l’ampleur ! En effet, les salles de classe qui tournaient jadis en double vacation ont de la peine à se remplir même pour une simple division, ce qui a amené plusieurs établissements à ouvrir leurs portes pour les enfants de 05 ans en pré-scolaire aux fins de préserver les postes budgétaires d’enseignants sur place. En effet, les jeunes se marient de moins en moins, les nouveaux ménages se contentent aujourd’hui au plus de deux enfants. Fini donc le stress lié à l’explosion démographique. “Si l’on continue à ce rythme, beaucoup d’écoles primaires se verront contraintes de fermer les portes d’ici quelques années” dira un instituteur. Il faut dire qu’en matière de facteurs qui incitent à ce nouveau phénomène de dénatalité, nous retrouverons de prime abord la démocratisation des moyens contraceptifs ou par exemple les pilules menstruelles offertes gracieusement dans les centres de santé, en plus évidemment de cette érosion du pouvoir d’achat chez les ménages, la crise de logements, le faible taux matrimoniale… etc Aussi, ce phénomène sociologique n’est pas bien particulier à Maâtkas, surtout que d’autres régions de la Kabylie l’ont déjà devancée, telles que Béni Yenni, Bouzguène où certaines écoles on été fermées faute d’élèves. Par ailleurs, si pour les pouvoirs publics et une bonne partie de la population, on voit cette diminution de naissances d’un très bon œil, d’autres citoyens, et plus particulièrement ceux d’un âge avancé, ainsi que les conservateurs, cette pratique reste, à leur avis, un sacrilège. Des litiges n’ont pas manqué d’ailleurs de surgir chez certaines familles autour de ce sujet.Les grands pères et souvent les grands-mères incitent régulièrement à avoir beaucoup de petits enfants auprès des leurs, chose que ces derniers n’entendent plus de la même oreille comme cela a été le cas autrefois !

Idir Lounès

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