Le coach de la JSK, Jean-Yves Chay, qui a apporté beaucoup depuis son avènement à la tête du club kabyle la saison passée après cinq journées de championnat seulement, ne semble pas du tout prêt à concéder une quelconque concession dans les prérogatives relevant de son domaine, malgré les tentatives d’intimidation dont il fait l’objet depuis la fin de la saison écoulée. Toujours égal à lui-même, le Français demeure imperturbable et ne veut aucunement déroger à la ligne de conduite instaurée depuis son intronisation à la barre technique des Canaris, et qui s’est avérée jusque-là payante. Pour preuve, Jean-Yves Chay a remporté le titre de champion et réussi une brillante qualification aux poules de la Ligue des champions avec un effectif modeste. En coupe d’Algérie, son équipe a échoué de peu en demi-finale face à l’USM Alger. Donc sur le plan des résultats, on ne peut pas reprocher beaucoup au technicien Chay, notamment sur ses choix tactiques. Il n’est pas du tout aisé de faire un meilleur parcours que celui réussi par le technicien français. Lorsqu’on connaît l’effectif dont il a hérité à son arrivée à la barre technique. Ce n’est pas la dernière défaite face au Ahly qui n’est d’ailleurs pas très préjudiciable pour l’équipe qui pourrait remettre en cause le travail titanesque effectué par Chay. Vainqueur ou vaincu, ce dernier assume pleinement ses choix, contrairement à certains qui jubilent quand l’équipe gagne et qui se dissimulent derrière l’entraîneur quant celle-ci perd. Aujourd’hui, la méthode Chay, qui écarte tout esprit de favoritisme, et de l’ingérence dans le domaine technique, semble dérangeante. L’autre mérite de Jean-Yves est celui aussi de créer ce cadre de travail avec la presse, inexistant jusque-là, en organisant deux points de presse chaque semaine, ce qui permettra aux fans de s’informer régulièrement dans la transparence sur la vie quotidienne de leur club préféré. Aujourd’hui, personne ne peut dire que Chay est un entraîneur parfait mais tout simplement un vrai professionnel.
S. K.