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Sidi Saïd condamne le silence complice des Etats arabes

Dans le cadre de la mise en œuvre de la décision du Conseil de la Confédération des syndicats arabes (CISA), l’UGTA a organisé, hier, un rassemblement à la Maison du peuple. Cinq minutes de silence, en solidarité avec le peuple libanais, ont été observées lors de cette rencontre. Près d’une centaine de personnes, à l’instar des membres des différentes fédérations du secteur économique et un nombre de syndicalistes sont venus prendre part à cet évènement. Mme Louiza Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs a voulu, elle aussi, manifester sa solidarité en marquant sa présence parmi l’assistance. Après les cinq minutes de silence et la citation de la Fatiha, Sidi Saïd a déclaré que la Fédération des syndicats arabes vise par cette action à tirer la sonnette d’alarme, en dénonçant et en condamnant le silence complice des Etats arabes.  » Nous condamnons le silence des pays arabes avec fermeté. Ils doivent s’unir autour d’une position en termes de réaction et nous sommes prêts à les accompagner en tant qu’organisation syndicale à l’échelle arabe autour de la CISA. Nous allons interpeller une deuxième fois les organisations syndicales internationales pour qu’eux aussi influent sur le mouvement syndical afin que les massacres cessent « , a-t-il ajouté Le secrétaire général de l’UGTA estime que l’arrêt des massacres au Liban ne doit pas être soumis à des conditions. Sur ce point, il dira “qu’on ne doit pas marchander les conditions, l’arrêt des tueries commises au Liban doit se faire sans conditions « .Il ajoutera par ailleurs que le mouvement syndical international a reçu un coup de poignard dans le dos. Le ministre actuel de la Défense de l’Etat israélien était le secrétaire général des syndicats israéliens. La gravité de la situation réside dans le fait qu’un syndicaliste s’est transformé en bourreau des populations libanaise et palestinienne. Il affirmera, à ce propos :  » Nous avons alerté la CISL et la CMT pour condamner cet ancien syndicaliste, l’auteur et le promoteur des massacres et des tueries au Liban « . En évoquant sa dernière visite au Liban, le numéro 1 de la Centrale syndicale a témoigné que beaucoup d’actions humanitaires sont constatées sur le terrain. A ses yeux, le peuple libanais n’a pas besoin de nourriture ou de médicaments. Mais il a besoin de retrouver sa souveraineté et sa dignité. Il soulignera par ailleurs que ce qui arrive aux Libanais arrivera sans aucun doute aux autres peuples arabes.De son côté, Louiza Hanoune,porte-parole du PT, a affirmé que les syndicalistes ont fait une démonstration par rapport à leurs capacités, dans des conditions extrêmement difficiles. Les travailleurs, soutiendra-t-elle, se sont arrêtés à Alger, à Damas et au Maghreb pour démonter leur force et pour dire qu’ils ne sont pas prêts à se résigner et qu’ils ne se laisseront pas faire. Hanoune a expliqué qu’à travers cette action, les travailleurs veulent exprimer leur aptitude à organiser une résistance. L’agression contre les peuples libanais et palestinien rentre dans le cadre du plan Grand Moyen-Orient (GMO) qui ne concerne pas que ces deux peuples, mais qui concerne aussi le Maghreb. La question devient pour les pays du Maghreb une question de sort, d’existence et d’avenir. Le leader du Parti des travailleurs a insisté sur la nécessité de passer à la légitime défense.

Fadila Bouziane

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