n Si le proverbe français dit /“en avril, ne te découvre pas d’un fil” une légende de chez nous, pour illustrer cette période de l’année, raconte qu’après avoir passé l’hiver, sans en ressentir le froid, le sanglier a fini par trembler, durant “Aheggan”. Nous venons d’en avoir la preuve avec les basses températures et la neige qui ont sévi, deux jours durant, nous rappelant les rigueurs du mois de janvier. Ainsi, dimanche et lundi derniers, la région s’est réveillée sous un manteau blanc, d’une épaisseur telle que la circulation a été perturbée et interrompue jusqu’au deuxième jour dans l’après-midi. La plupart des enseignants n’ont pu rejoindre leurs postes, faute de transport. Même si cette fois les dégâts ne sont pas très important, le cerisier, en fleurs en cette période, a fait les frais des caprices de Dame nature. Beaucoup d’arbres fruitiers ont vu leurs branches cassées par le poids de la neige accumulée sur le feuillage. Pour les gens étonnés de revoir un froid aussi intense, après les belles journées qui l’ont précédé, les anciens rappelleront qu’il fut un temps où il avait neigé sur les gerbes de blé (thadhliwin), c’est-à-dire aux environs du mois de juillet. Avant que les beaux jours ne reviennent définitivement, il faudrait passer le cap de ce qu’on appelle “la bûche de Magu” où, on assistera, encore, à des baisses de températures. C’est pour dire que finalement, le phénomène n’est pas nouveau mais que c’est la nature qui reprend ses droits.
Nacer. B
