Ce n’est un secret pour personne que le tabac provoque des problèmes de santé importants, voire qu’il tue chaque année, dans notre pays, des centaines de personnes. Malgré cela, des millions de personnes continuent à fumer, arguant qu’elles sont trop dépendantes du tabac pour s’arrêter. Qu’à cela ne tienne, surtout si personnes sont des adultes, donc des gens ces responsables, au sens intellectuel, pénal et moral du terme. Mais que ces personnes ne viennent pas à enfumer celles et ceux avec lesquels ils partagent des espaces communs. On pense aux lieux de travail où des non fumeurs sont obligés de supporter à longueur de journée la cigarette du collègue ou du supérieur que l’on n’ose pas rappeler à l’ordre. Il y a les établissements scolaires où des encadreurs y compris des enseignants, fument devant les élèves : les mêmes encadreurs, la cigarette aux lèvres, pourchassent et sanctionnent les élèves qui fument ! Il y a aussi, comble de l’irresponsabilité, les couloirs des hôpitaux où des médecins, des infirmiers ou des agents, fument, en dépit des affiches d’interdiction ou de placards publicitaires anti-tabac. On ne fera qu’évoquer les jardins publics, les bus, les trains, les cafés et les restaurants envahis par les nuages de fumée que les jeunes gens, les malades et, en général, les non fumeurs, sont obligés d’avaler à longueur de journée. On a beau protester, les fumeurs ne font qu’à leur guise, réclamant le droit, la liberté de fumer, ignorant le droit de ceux qui ne fument pas. Comme pour la route, il est peut-être temps de légiférer en matière de tabac, en l’interdisant dans tous les lieux publics. Quitte pour respecter le droit de mourir des fumeurs, à leur réserver des espaces.
S. Aït Larba