Après près d’une dizaine d’années d’anarchie, de médiocrité et de morosité, Tigzirt ou l’antique Omnium, semble vouloir recouvrer sa vocation de station balnéaire, incontournable, pour chaque citoyen en quête de détente, de sérénité et de vacances.Les trois plages de cette région, à savoir Feraoun, la Grande plage et Tassaleste, sont prises d’assaut quotidiennement par des milliers d’estivants. Sur ces sites, l’on a constaté beaucoup d’améliorations, notamment, la propreté et la sécurité. En plus de la Protection civile qui a mobilisé près d’une centaine de ses éléments pour la surveillance des baigneurs, certaines plages, sont dotés de brigades de la police des plages, qui font régner une certaine discipline et contraignent les estivants au respect des régles régissant ces sites. Fini la saleté et les décharges à ciel ouvert s’amoncelant sur le sable. Toutes les plages sont parfaitement et régulièrement nettoyées, après la prise en charge de cette tâche, dans le cadre du plan “Blanche Algérie”. Au centre-ville de Tigzirt, un grand calme règne, notamment, depuis la mobilisation de la société civile et l’opération des services de sécurité contre l’avilissement dont elle a été victime ces dernière années.Pour cette saison, il est vrai que le nombre des estivants reste quelque peu mitigé, mais pour M. Azouz, Tigzirt se porte bien, et elle revient de loin “nous avons enregistré cette année, un genre nouveau d’estivants. Notamment des familles, qui sont de retour en force. J’en profite pour lancer un appel à ceux qui ne sont pas encore en vacances pour leur dire : Venez à Tigzirt, vous allez certainement passer des séjours que vous ne regretterez pas”, nous a déclaré M. Azouz, directeur de l’Office du tourisme de la ville. En plus des estivants, beaucoup d’organisations ont choisi Tigzirt pour y séjourner, à l’exemple du Croissant-Rouge algérien, de la direction de la culture, des œuvres sociales, de la formation professionnelle, etc.A Tigzirt, l’on compte la présence de plus de 140 enfants venus du Camp des réfugiés du Sahara occidental, des délégations du Sud, venus de Ouargla, et d’Adrar, des stagiaires de la formation professionnelle, venus des wilayas du Centre du pays, des troupes folkloriques du Sahara, des scouts algériens, etc.Des soirées artistiques sont régulièrement organisées au Centre international de la jeunesse, dit camp Ali-Yacine, et d’autres encore plus grandioses, se tiennent depuis une semaine sur l’esplanade des Ruines romaines de cette ville. Les plans de circulation et de sécurité ont été suffisamment renforcés. La grande majorité des quartiers de la ville reçoivent de l’eau régulièrement. Les estivants circulent et veillent en toute quiétude jusqu’à des heures tardives dans la nuit. En sus, Tigzirt, cette station, dont l’ancrage est millénaire est en train de se réveiller de sa torpeur et de recouvrer parfaitement sa vocation, au grand bonheur des centaines de milliers d’estivants et de touristes, qui ne cessent de la choisir comme étant leur meilleure destination estivale.
Mourad Hammami
