Dans cette commune de montagne, à 50 kilomètres à l’est de Tizi Ouzou, la question des décharges revient continuellement, sans qu’une solution définitive ne soit trouvée. La difficulté principale réside dans l’acquisition d’un terrain approprié qui fasse l’unanimité entre les riverains, les écologistes, etc. La situation géographique de la commune, à un jet de pierres du Parc national du Djudjura, ne laisse guère de choix aux élus. Les terrains domaniaux sont loin de répondre aux conditions requises pour une telle réalisation. La décharge actuelle, malgré toute la volonté des élus, est loin de répondre aux normes de la protection de l’environnement. L’idée d’une décharge contrôlée avait à un moment fait son chemin et des demandes de subventions ont été adressées à qui de droit. Cependant, ces derniers jours, le projet se heurte à des difficultés non prévues au départ. Les voisins du terrain ayant fait l’objet d’un choix, ne semblent pas enthousiasmés par un tel projet à côté de leurs terres. En outre, il semblerait que le propriétaire dudit terrain, d’une superficie d’environ quatre hectares, ne serait plus disposé à le céder au prix officiel, sachant qu’en le vendant à des particuliers, il en tirerait beaucoup plus. Parmi les autres contraintes qu’il faudrait lever, le cas échéant, il faut noter l’absence d’accès à la future décharge. Celui-ci serait à la charge de l’APC qui devrait financer les travaux.Signalons que le président d’APC d’Abi Youcef vient d’être saisi par le président de l’APW de Tizi Ouzou lui demandant “de lever les contraintes signalées et de procéder, dans les meilleurs délais au lancement des études inhérentes à l’aménagement et à l’étude d’impact du projet” de la décharge contrôlée. Située sur le chemin de wilaya n° 253, la future décharge aura une capacité de traitement d’une quantité de déchets équivalant à 27 tonnes par jour.Par ailleurs, il faut noter que l’APC d’Abi Youcef s’occupe actuellement, de la collecte des ordures ménagères avec des moyens dérisoires. En effet, deux tracteurs agricoles seulement sont chargés de faire le tour des villages de la commune et du chef-lieu, pour acheminer les déchets ménagers vers la décharge sauvage de Ouardja. “Des bennes tasseuses seraient plus indiquées”, nous dit le secrétaire général pour qui “deux camions de ce type résoudraient le problème et libéreraient les tracteurs pour d’autres taches”. En attendant, l’APC d’Abi Youcef gère un problème dont elle aurait pu se passer si on n’avait pas attendu 2006 pour penser à une vraie décharge.
Nacer B.