D’un ton colérique et désespéré, qui résume la situation lamentable à laquelle sont confrontés les habitants de la Cité 75 logts de Kherrata, le président de l’association dudit quartier nous égrène en détail les obstacles et problèmes que les habitants vivent quotidiennement. Tout d’abord, il soulève le problème des eaux usées émanant de la cité EPLF et qui se déversent directement sur les habitations situées plus bas pour ensuite prendre le chemin de l’oued menant vers la mosquée. La situation est déplorable. Les moustiques prolifèrent d’une manière drastique, les odeurs nauséabondes ne sont plus supportables et le risque d’apparition de maladies à transmission hydriques (MTH) n’est pas à écarter. “Ce problème a été exposé à maintes reprises, aux autorités locales (l’APC et la daïra) mais à chaque fois, on nous dit que le projet d’assainissement de cette cité est inscrit et qu’il ne reste que quelques jours pour le démarrage des travaux. Pour nous, s’il y a vraiment projet qu’il démarre car il y a urgence, la santé et la vie des habitants sont en danger”, lance-t-il.Poursuivant son intervention, il soulève le point relatif à l’état lamentable de la route qui est devenue impraticable. Ajouter à cela, les tonnes des poussières qui envahissent les maisons puisque cette route est quotidiennement empruntée par des centaines de camions qui s’approvisionnent en agrégats d’une carrière non loin de leurs habitations. “Nous respirons des tonnes de poussières par jour, nous n’acceptons jamais cette situation de misère et soyez sûr que nous n’allons pas nous taire”, déclare-t-il.La pénurie d’eau est une autre préoccupation dont souffre une grande partie (la partie supérieure) de la cité car à vrai dire cette précieuse denrée est devenue un casse-tête pour les habitants.Enfin, et pour parer aux insuffisances citées auparavant, le président de l’association, M. Talbi A. Hafidh, souhaite vivement que le message soit écouté et exhorte les pouvoirs publics à prendre en charge leurs doléances en trouvant les solutions adéquates aux problèmes posés.
Smaïl Chenouf