A quand la fête à Maâtkas ?

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Si les Ath Yanni sont célèbres, en Kabylie, pour leur bijoux, dont la fête vient de se dérouler, Maatkas, elle, l’est par ses poteries. C’est si vrai que plusieurs études lui ont été consécrées, dont celle de Jean-Baptiste Moreau, sur les symboles méditerranéens dans la poterie algérienne. Un festival, une fête de la poterie à Maatkas est donc parfaitement légitime ! Mais, hélas, cette année encore, cette fête que l’on croyait sur le point d’être relancée, est encore ajournée, pour, semble-t-il, des motifs de sécurité. Du coup, c’est non seulement Maatkas mais la Kabylie et l’Algérie toutes entières qui sont privées de fête, c’est surtout les artisans qui perdent une occasion de révéler, dans l’espoir de le revaloriser, leur art ! Un art, il faut le dire millénaire, et qui fait partie des plus anciens témoignages de l’ingéniosité du Berbère à façonner la terre, pour produire des objets utilitaires comme les plats, les amphores ou les pots mais aussi des œuvres d’art. La poterie, considérée par les spécialistes comme l’une des activités industrielles les plus anciennes de l’homme est aujourd’hui revalorisée dans beaucoup de pays, y compris dans les milieux éducatifs où elle entre dans les activités manuelles qui aident l’enfant et l’adolescent à donner libre cours à son imagination et à s’exprimer. C’est que dans ces pays-là, on a compris qu’au siècle de l’informatique et des communications satellitaire, on ne doit pas négliger les techniques ancestrales qui enracinent l’homme dans ses valeurs et nourrissent l’imagination.

S. Aït Larba

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