Calvaire à quelques mètres de la ville des Genêts

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Que peut-on dire des localités rurales, puisqu’à quelques encablures seulement du chef-lieu de wilaya, les citoyens vivent dans des conditions de plus en plus intenables. L’exemple le plus édifiant à plus d’un titre, nous vient du lotissement Nouri situé à proximité de la zone des dépôts de la commune de Tizi Ouzou. Un climat désolant illustre parfaitement le quotidien des paisibles habitants de ce quartier, qui n’a de quartier que le nom alors qu’il est situé à quelques lieux seulement de la ville des Genêts. C’est le calvaire. Toutes les commodités pour mener à bien un quotidien décent font cruellement défaut.D’ailleurs, le lotissement, en question, est dépourvu de toutes infrastructures de base pouvant alléger un tant soit peu la galère des citoyens qui ne savent aucunement où donner de la tête. De prime abord, on y accède à traverser une route difficilement carrossable, pleine de nids-de-poule. Les automobilistes sont ainsi, loin d’être très vigilants, afin d’éviter d’atterrir dans les crues. C’est alarmant, la situation prend des proportions inquiétantes, sans pour autant faire réagir les responsables concernés à lever le petit doigt afin de se pencher sérieusement sur l’état de dégradation de ce tronçon qui laisse vraiment à désirer. Pis encore, la route est dépourvue de trottoir, ce qui suscite, de fait, des risques permanents surtout pour les écoliers, collégiens et même lycéens qui se voient contraints d’attendre le transport sur la chaussée et surtout lorsqu’on sait que la route est très fréquentée notamment, par les véhicules de type poids lourds. L’autre fait saillant qui préoccupe également les habitants, reste incontestablement l’hygiène, ce volet, qui semble totalement négligé par les services concernés.L’éventualité des maladies à transmission hydrique n’est pas du tout à écarter. Si à l’entrée du “village”, les conditions d’assainissement existent mais restent toutefois non connectées, il n’en demeure pas moins que pour le reste des habitations, le réseau fait défaut de ce fait, force est de constater que les eaux usées qui se déversent à ciel ouvert, sont omniprésentes. “Nous avons déjà saisi le service d’hygiène de l’APC, mais depuis, notre doléance, est restée malheureusement vaine”. “Notre lotissement adjoint à la zone des dépôts regroupant des centaines d’habitants reste presque enclavé et l’assainissement principal du lotissement fait sur la rue principale n’est pas relié à certains endroits et inexistant sur les ruelles adjacentes. Nous avons effectué plusieurs démarches auprès des autorités locales et malgré les promesses faites, tous nos efforts sont restés vains”, nous dira un citoyen de ce quartier.Le tableau noir, qui illustre le quotidien de ces riverains, ne se limite aucunement à ce stade. Parlant toujours d’hygiène, des décharges sauvages ou plutôt des dépotoirs poussent comme des champignons ça et là dans la cité, au point même de favoriser la prolifération des insectes et autres moustiques. Il est très difficile d’y faire face, surtout en ces périodes de chaleur torride, qui caractérisent la région. Pis encore, ces dépotoirs deviennent inéluctablement des endroits de convergence ne pour les chiens errants. C’est en somme une vie où on ne voit pas le bout du tunnel pour les habitants dudit lotissement.L’éclairage public fait défaut dans pratiquement la quasi-totalité de l’agglomération. Une fois la nuit tombée, la localité sombre dans le noir. L’eau potable figure aussi parmi les problèmes de cette population. Ce liquide précieux demeure un casse-tête chinois pour les habitants, étant donné que, selon eux, l’eau ne vient que deux jours sur dix.Par ailleurs, au moment où l’on parle de l’extension de réseau du gaz de ville vers des communes éloignées et déshéritées, on trouve malheureusement des quartiers dans la capitale du Djurdjura qui ne sont pas reliés au réseau en question. C’est le cas du lotissement Nouri. “On est à quelques mètres seulement de la conduite, mais, on n’est pas desservis. Je ne sais pas pourquoi”, déplore un autre citoyen qui ajoute : “Ce lotissement est une zone, qui engendre beaucoup de pertes d’emplois et d’argent, mais sur le plan de viabilisation, il n’y a rien. Il n’y a ni salle de soins ni aucune autre infrastructure publique”.Enfin l’autre phénomène, qui fait son apparition sur le flanc sud de ce quartier notamment, est le glissement de terrain qui inquiète sérieusement les habitants, surtout en période de pluies diluviennes. “Lorsqu’il s’agit de payer les impôts sur le foncier, on ne nous oublie jamais, mais pour améliorer le minimum vital, les pouvoirs publics font trop souvent la sourde oreille”, déplorent un groupe de citoyens du lotissement Nouri.

A. H.

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