Dire que les jeunes sont livrés à eux-mêmes est le moins qu’on puisse dire à Taourirt. C’est là une situation lamentable pour le moins descriptible à laquelle est confrontée cette frange au niveau de cette localité sise à une quinzaine de kilomètre au sud-est du chef-lieu de la daïra de M’chedallah. Le secteur de la jeunesse et des sports, censé être à l’écoute des jeunes, semble pris dans le tourbillon d’une léthargie insurmontable au niveau de cette contrée oubliée. Les infrastructures socioculturelles et sportives sont ce qui manque le plus, pour ne pas dire qu’elles sont carrément inexistantes.Pour ainsi dire, aucun moyen de distraction, le plus rudimentaire soit-il, n’est à la disposition de ces jeunes qui se voient laissés-pour-compte. Leur quotidien est d’autant plus cauchemardesque avec des journées qui se ressemblent et s’assemblent pour les livrer à l’oisiveté, cette dernière étant mère de tous les vices. Ce qui ne manque pas d’alerter les esprits quant à la prolifération de la drogue et la délinquance, notamment juvénile, qui à l’instar des autres régions ne cesse de prendre des proportions alarmantes.La situation ainsi décrite fait de la commune de Taourirt, cœur battant de la région d’Ath Mansour, jadis connue pour la générosité de ses terres et la tranquillité de ses parages, un véritable mouroir pour les jeunes qui en souffrent le martyr au quotidien. Cela pour dire combien cette situation ne plaide pas pour des jours meilleurs si les Autorités compétentes continuent à ignorer ce secteur sensible et déterminant pour l’avenir de la jeunesse et, par extension, celui de toute la nation.
Lyazid Khaber
