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Une décharge publique gênante

On parle de centre d’enfouissement d’ordures ménagères, mais aucun projet n’est inscrit, du moins pour les grandes communes où des décharges publiques non contrôlées continuent à causer des dangers aussi bien pour l’environnement que pour la santé des citoyens. A Tizi-Ghennif, la protestation des habitants des villages de Adila, Moroko et des hameaux environnants concernant le déplacement du dépotoir de leur localité a contraint les autorités à faire de l’improvisation. Une autre décharge a donc été initiée à quelques mètres de la zone d’activité et du site de la cité dite de la Gendarmerie. “Cet endroit n’est pas du tout idéal. Il est à quelques centaines de mètres du centre-ville. Vraiment, c’est insensé”, nous a déclaré un citoyen résidant en amont de ce dépotoir qui accueille quotidiennement des tonnes d’ordures ménagères en tous genres. Effectivement, notre premier interlocuteur a raison quand on arrive sur place. “On ne peut pas dormir à cause des nuées de moustiques. Quant aux odeurs, il faudra se boucher le nez tout le temps”, fulmine un autre riverain. Ainsi, au lieu de lancer le projet d’une décharge publique qui devrait normalement être contrôlée, les responsables sont tombés encore dans la facilité. POur les autres habitants, une action serait envisagée dans les prochains jours pour bloquer les accès vers ce dépotoir. Il y a lieu de signaler qu’une commission de choix de terrain avait décidé de réaliser une décharge au lieudit Tafayat, mais après une réaction de plusieurs citoyens notamment ceux de Moroko, de Lourika, Tahachat et ceux du chef-lieu de commune pour ne citer que ceux-ci, le projet aurait été annulé. Au demeurant, le problème des ordures ménagères et autres détritus reste toujours la pomme de discorde entre les gouvernants et les gouvernés dans de nombreuses localités. Sur tout le versan sud allant de Tizi n’Tleta et jusqu’à Tizi-Ghennif, on compte plus de cinq grandes décharges de ce genre. Pourquoi les autorités locales de cette contrée ne se solidarisent-elles pas pour avoir un centre d’enfouissement commun ?

Amar Ouramdane

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