l Comme partout ailleurs, le citoyen de la région se plaint de la hausse inexpliquée des matériaux de construction. “Impossible de construire !”, crie un habitant du Lotissement-nord, qui venait juste d’achever les travaux de terrassement. En effet, ce citoyen a été surpris d’entendre que le fer à béton tous diamètres confondus venait de subir une hausse de cinq cents dinars le quintal. Nous nous sommes rapprochés d’un vendeur de matériaux de construction. “Effectivement, durant quelques mois il y a eu une baisse. Mais pour le moment, on ne comprend rien. Vous savez, du jour au lendemain, on vous annonce des surprises”, nous a-t-il répondu sans nous donner de plus amples explications. Quant à un autre, il attribue cette hausse à la forte demande. “Durant cette période, beaucoup de chantiers démarrent, notamment pour les grosses œuvres. Le fer à béton est très demandé”, a expliqué un deuxième intervenant. Et d’expliquer : “Les vendeurs saisissent aussi cette occasion durant laquelle les aides de la CNL sont versées aux bénéficiaires”. Si le fer à béton et le ciment ont subi une certaine augmentation, les constructeurs sont confrontés à la pénurie de sable. Pour ce dernier matériau, il faudra faire des mains et des pieds pour pouvoir trouver un livreur, car ces derniers sont rares. Depuis l’interdiction de l’extraction du sable de l’oued Sébaou, il est pratiquement impossible de trouver un camion de sable. Au niveau des revendeurs, de nombreux demandeurs nous ont évoqué non seulement la qualité douteuse, mais aussi la cherté de l’élément. “Une benne de tracteur est revendue à 3 500 dinars. Quant à dix tonnes de sable dit “lavé”, il revient à quinze mille dinars, voire plus”, nous a fait savoir un autre citoyen. “Il vaudrait mieux revenir aux constructions en terre battue”, ironise un maçon au chômage.
A. O.