Mort suspecte d’une mère de famille

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C’était un enterrement des plus douloureux, marqué par l’affluence record des citoyens venus des quatre coins de la daïra de M’chedallah. En effet c’était une véritable marée humaine qui a accompagné la malheureuse mère de famille A. M. âgée de 49 ans à sa dernière demeure au cimetière du village Aggache. Personne n’est resté insensible à la fin tragique de cette femme, qui a lutté presque une année contre le cancer qui la rongeait, une maladie contre laquelle elle a courageusement luttée jusqu’à vendredi dernier où elle a été retrouvée écrasée en bas du bloc du service CPMC ; (centre Pierre et Marie Curie) gisant sans vie après sa chute du deuxième étage. En l’absence de témoins oculaires, selon les proches de la défunte, c’est aller bien vite en besogne que de retenir l’hypothèse du suicide par défenestration (comme rapporté par quelques confrères), car celle d’une chute accidentelle est tout aussi plausible.Cette malade qui avait bénéficié d’un séjour de dix jours, accordé par son médecin traitant auprès des siens, ne jouissait plus de toutes ses facultés mentales et donnait la nette impression d’avoir carrément perdu la raison en ne reconnaissant plus aucun membre de sa famille selon ces derniers. S’est-elle donné volontairement la mort ? Chose qui ne correspond pas à une personne se trouvant dans un état “second” et inconsciente, est-elle passée accidentellement à travers la fenêtre composée, selon toujours ses parents, de stores latéraux. Dans les deux cas, cette malade ne devait-elle pas faire objet d’une surveillance stricte, l’accident, quelle que soit sa nature est arrivé au moment où la malheureuse se trouvait seule : une maladie incapable de contrôler ses gestes.

Omar Soualah

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