“Entraîner en haut niveau me fait rêver”

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Le JCO qui l’a vue naître “sportivement”, est aujourd’hui fier d’avoir enfanté celle qui représente à présent le symbole de la performance de ce club formateur. Tizi n’Tleta, son actuel club, est à cet effet une étape pour élairgir son expérience. La carrière de Mounia s’annonce longue, elle nous livre dans cet entretien ses impressions, nous parle de ses rêves et de ses ambitions futures.

La Dépêche de Kabylie : Qui est Mounia Sehaki ?l Mounia Sehaki : Je suis une étudiante de 25 ans, je suis en 4e année en sciences juridiques à l’université de Tizi Ouzou, entraîneur de judo 1er degré et diplômée de l’INFS/STS de Aïn bénian. Je détient également la ceinture noire (1er dan) et je suis arbitre de Ligue.

Pourquoi avez-vous choisi le judo particulièrement ?l Mon père ayant pratiqué cette discipline durant les années 70, nous a encouragés à la pratiquer, mes frères et moi. Alors sur proposition de Mourad Chabane, notre premier entraîneur, j’ai fini par prendre le chemin du judo.

Justement, comment ont été vos débuts, sachant la nature de la région et les difficultés que rencontrent généralement les femmes dans la pratique du sport ?l Avec nombre de mes copines de classe, nous étions attirées par les anciennes, dans le début des années 90, telles que Mekzine et Lalili. Deux ans plus tard, j’ai inauguré ma carrière et depuis, j’ai sillonné toutes les salles d’Algérie en tant qu’athlète et maintenant comme entraîneur.

La transition de l’athlète à l’entraineur a-t-elle était facile à vivre ?l Accaparée par mes études et par la préparation de mon diplôme d’entraîneur, le temps ne me permettait pas de m’entraîner. L’occasion s’est présentée pour entraîner les filles de la JCT. Pour moi, c’était la continuité dans le travail, c’était un choix difficile à faire.Vous avez réalisé d’excellents résultats avec la JCT en un laps de temps. Vous vous êtes imposée au JCO. Y a-t-il un secret particulier?l Le secret n’est autre que le travail, la volonté et la concentration. J’ai inculqué aux athlètes l’envie de gagner et de se surpasser, malgré la charge de travail. Pour cela, en deux ans, nous avons formé un groupe enviable que ce soit en équipe ou en individuel.Je vais vous étonner si je vous disais que je suis également entraîneur des jeunes catégories au JCO et membre du bureau. A ce sujet, je suis fière d’appartenir au JCO, un club qui représente une pépinière pour l’équipe nationale. A titre d’illustration, je vous informe que la section judo du lycée sportif est à grande majorité “JCO”.Les études et le sport, l’alliage est-il facile à conjuguer avec vos ambitions personnelles ?l C’est vrai, c’est pas facile. J’ambitionne de réussir mes études supérieures, mon diplôme de 2e et 3e degré en judo et là, mon ambition est d’entraîner un club féminin de haut niveau. Cependant, le parcours du combattant a été pour moi atténué par l’aide de mon père et surtout de ma mère, qui m’a déchargée de la cuisine (rires…). Sachez que j’ai préparé mon diplôme d’entraîneur en parallèle aux études universitaires. Je faisais la navette Tizi – Aïn Benian et Ouadhias, j’ai été également épaulée par Karim Si Hadi, ma sœur Nawal, qui est, elle aussi, 1er dan.

La daïra des Ouadhias vient de bénéficier d’un dojo (salle) professionnelle. Quel est votre sentiment ?l Mon sentiment est celui de la satisfaction, c’est une bonne chose pour la région, ça nous aidera à travailler davantage. Nous continuerons à être au devant de la scène sportive nationale.

Nous vous laissons le soin de conclure…l Je remercie la Dépêche de Kabylie de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer ainsi que ma famille, surtout mon père qui s’est sacrifié pour nous, ma mère qui m’a déchargée des tâches ménagères (rires…), les membres du JCO et du JC Tizi n’Tleta pour la confiance placée en moi ainsi que les parents d’athlètes sans oublier de remercier les élus de l’APC de Tizi n’Tleta, à leur tête le maire et son premier adjoint, qui n’ont ménagé aucun effort pour aider le club.

Propos recueillis par A.Zeghni

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