…Que la fête commence !

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C’était la foule des grands jours, jeudi dernier à Aït Hichem, à l’occasion de l’inauguration de la Fête du tapis. Dans une ambiance festive, les hôtes du petit village ont assisté à une cérémonie sobre mais très sympathique. Une cérémonie entamée, comme prévu, à 10h tapante avec l’arrivée du ministre de la Pêche, Smaïl Mimoun et la délégation qui l’accompagnait. Parmi la foule, l’on a noté la présence du secrétaire général du ministre des Petites et Moyennes entreprises, Guennoun Lakhdar, le S.G. de la wilaya de Tizi-Ouzou,M.Kamel Abbas, le vice-chef de surêté de wilaya, ainsi que Ould Ali El Hadi, directeur de la culture. Hocine Mazouz, wali de Tizi-Ouzou et Khalida Toumi, la ministre de la Culture, étaient les grands absents du jour. Une absence expliquée par le fait que les deux cités sont en période de congé annuel, mais ce qui n’a pas manqué de susciter une franche attitude de désenchantement parmi les organisateurs et les présentsn tant leur venue à Aït Hichem était des plus attendue.Quoi qu’il en soit, la cérémonie d’ouverture à tout de même eu lieu avec, tout d’abord, l’allocution du P/APC d’Ath Yahia qui, après avoir fini avec les formules d’usage pour souhaiter la bienvenue aux invités de Michelet, établira un état des lieux exhaustif sur l’artisanat du tapis, “dont on assiste au déclin avec désolation” a-t-il dit. L’orateur fera remarquer également que cette situation s’est dangereusement aggravée depuis les dernières instabilités qu’a vécu la région, chose qui a poussé l’artisanat du tapis à atteindre le point de non-retour. Pour finir, et profitant de la tribune qui lui a été offerte devant tant de responsables, le maire d’Aït Yahia a directement sollicité l’aide des autorités pour prendre en charge la nuée de tracasseries dont souffre sa localité.L’électrification rurale, la réhabilitation des sources d’eau et la construction d’une Maison de jeunes, semblent être les priorités de l’actuel exécutif, comme quoi, la fête du tapis sert aussi à cela !De fait, c’est Smaïl Mimoun, le ministre de la Pêche, qui héritera du micro. Son intervention était brève et très vague. Il n’a fait que souligner que cette 8ème édition est “la preuve que les pouvoirs publics continuent d’aider et de promouvoir les artisans et leurs métiers”. Le ministre de la Pêche annoncera, toutefois, que les autorités se chargeront de faire la promotion des produits de l’artisanat auprès des différentes agences de l’emploi, tel que l’ANSEJ, l’ANGEM ou la CNAC. Pour finir, l’intervenant appela les artisans à “mieux s’organiser pour créer des circuits performants entre eux…”Après cela les hôtes d’Aït Hichem se sont offert une tournée dans les différents stands d’expositions des deux sites abritant la fête. Un accueil des plus chaleureux a été réservé au ministre et sa délégation avec, à chaque halte, des explications approfondies sur la fabrication de tel ou tel produit, ou le parcours de tel ou tel artiste ou artisan.Les invités d’Aït Hichem ont été ensuite conviés à un déjeuner traditionnel au sein même du site. Le ministre de la Pêche, qui savourait sa deuxième assiette de couscous, confia à son entourage qu’il trouvait le plat particulièrement succulent. Une manière de gratifier les jeunes demoiselles de la maison “El Gherbal” qui ont passé toute la nuit à préparer et à cuisiner ce délicieux couscous roulé à la main.Une fois désertée par ses invités de marque, vers midi, Aït Hichem, s’est enfin consacrée à elle-même. La fête a commencé depuis jeudi, la 8ème édition, à laquelle plus de 50 exposants prennent part, semble bien partie. Un franc succès est peut-être en train de se dessiner à l’horizon.

Ahmed B.

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