Une hirondelle ne fait pas le printemps

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Même les élémentaires communiqués et autres confessions circonstancielles ne sont plus prises par ces gourmets de l’urne. Et c’est peut-être parce que l’urne ne se dessine pas à l’horizon que le politique carré semble avoir ravalé, pour cette année sa prétention de faire comme l’hirondelle, à elle seule, le printemps. Les ârchs, eux, et contrairement aux trois dernières années, n’occuperont pas la rue, du moins, ils n’en seront pas les initiateurs. Pour ce double anniversaire, ils semblent même décidés à lâcher du Ulac smah ulac et se “dissoudre dans le citoyens”. Les autres “ârchs”, ceux qui à chaque rencontre Ouyahia/ délégation du Mouvement citoyen pondent un “fidèles à l’engagement…, nous dénonçons et condamnons… les relais du pouvoirs maffieux…”, laissent entendre sans grande conviction que la rue du 20-Avril leur appartiendra. Bien entendu, pour ce faire, ils comptent récupérer les spontanéités du citoyen qui, même si les turpitudes des uns et des autres le rebute, ils ne ratent aucune date phare que lui seul a inventée. Naturellement et sans autre prétention que celle de rappeler une date précurseur sans laquelle beaucoup d’avancées ne seraient pas réalisées, le mouvement associatif et autres comités constitués pour la circonstance s’attellent, depuis déjà le début du mois, à ancrer encore devanatge le 20-Avril dans la mémoire collective. Des étudiants, pas forcément structurés, se préparent à faire connaître le Printemps berbère dans l’enceinte de l’université. Idem pour les étudiants de l’UFC qui, eux aussi, promettent de fêter le printemps. Comme chaque année, les plus jeunes, en l’occurrence les écoliers et les collégiens, ne s’encombrent d’aucune considération des adultes. Pour eux, le 20-Avril c’est “Tamazight Point”. Autrement dit, pour cette génération, le Printemps berbère est une journée fêtée et chômée… bessif.

T. Ould Amar

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