Pour engager un débat contradictoire en réaction aux déclarations de Bouteflika sur l’enseignement en langue arabe dans les écoles privées, et qui est allé jusqu’à les menacer de fermeture si elles ne s’alignaient pas au cahier des charges, les invités de l’émission « Tahaoulat » de la radio Chaîne I étaient tous acquis à l’appel du ministère de l’Education nationale.En effet, tous les représentants des écoles privées présents à l’émission ont dit avoir favorablement accueilli le décret, soumettant les écoles privées à un cahier des charges qu’ils ont d’ailleurs signé et n’hésiteront pas à l’appliquer dès septembre prochain.Mme Ikhlef de l’école El Hasnaa dira que « l’école privée est complémentaire de l’école publique à laquelle elle apporte un plus avec un effectif réduit, une meilleure qualité de l’enseignement et une plus grande sécurité pour l’enfant. Nous avions besoin d’être pris en charge et le ministre nous a tendu la main pour s’organiser dans un cadre plus réglémenté qui détermine les devoirs et les droits de chacun ».M. Zirourou, président d’une association de parents d’élèves, affirmera de son côté que « cette décision permettra de présenter aux élèves un programme unifié » et se refuse de dénigrer l’école publique qui a formé les cadres algériens qui enseigne actuellement dans les écoles privées.Il estimera qu’il est temps de remettre les choses en ordre. Quant à M.Oumedjkane, directeur d’une école privée, il déclarera que jusququ’à ce jour chacun était libre de suivre le programme qu’il lui plait en allant du CNED qui applique le programme français à 100% à l’enseignement de matières scientiques en français uniquement ou dans les deux langues.En ce qui concerne la validité des diplômes délivrés par les écoles privées, les directeurs étaient unanimes à déclarer qu’ils n’avaient aucune assurance de l’Etat et donc après la 6e année, ils travaillent avec le CNEG et inscrivent leurs élèves comme candidats libres pour passer les examens algériens. Cette année, le problème ne se pose plus puisque ce volet est pris en charge par l’Etat et toutes les écoles qui se soumettront au cahier des charges dès septembre prochain auront leur agrément officiel et activeront dans la légalité.
H. Hayet
