Huit élus FLN se retirent

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Occasion choisie par les 8 cavaliers du FLN pour faire lecture d’une déclaration de retrait. C’est d’ailleurs, hier que la décision du retrait a été entérinée et qu’ils avaient décidé, en bons disciplinés, de rendre le tablier. Alors qu’un bruit courait sur la non-exécution de l’appel de Belkhadem, en définitive la solution retenue par ce panel d’élus est de se soumettre à l’injonction de la direction nationale. Par cette opération, c’est la couleur qui s’annonce d’un retrait total des 115 élus FLN (APC-APW), dont le verdict tombera ce soir à l’issue du conclave qui se tiendra au niveau de la mouhafadha, sous les commandes de M. Arbouche. Ce dernier semble aussi se raviser à la dernière minute pour s’aligner sur l’appel de Belkhadem. Ce sera à la limite de l’évidence, le FLN, désormais, va déserter les assemblées provisoirement, puisqu’il entend se rebondir et rafler le maximum de sièges dans les prochaines joutes électorales. Cela dit, toute une procédure administrative et réglementaire devrait couronner ce retrait. Si une démission écrite ne serait pas sur le bureau du maire, toute la gymnastique en cours serait un non-sens, selon les textes régissant le code communal. Dans un délai d’un mois après la démission, si l’élu concerné par le retrait ne se rétracte pas, la décision sera effective avec effet rétroactif. C’est ce qui est arrivé aux élus RND qui ont répondu à l’appel de M. Ouyahia et dont le retrait est beaucoup plus assimilé à une absence et à un abandon de poste, dès lors qu’aucune formalité juridique n’a été respectée. On assiste à un mouvement de « désertion » des assemblées dès lors qu’on fait abstraction des dispositions du code communal.Reste le FFS, pour qui le retrait n’est pas du tout envisagé et qui plutôt affiche une détermination à s’y maintenir, se sachant majoritaire au niveau de toutes les assemblées. C’est l’imbroglio général qui caractérise l’état d’esprit des exécutifs en Kabylie, où l’issue réservée baigne dans une inqualifiable opacité politique, même si le ministre de l’Intérieur a déclaré, que techniquement, tout est fin prêt pour l’organisation des élections, sans toutefois préciser l’étendue des communes concernées ni pour quelle durée de mandat s’organiseront les partielles ? les APW seront-elles concernées par la destitution ?Ce sont toutes ces questions qui taraudent les esprits, non seulement des élus concernés par le retrait, mais aussi de la population qui reste sur le qui-vive, impuissante à livrer des réponses à toutes ces interrogations. D’aucuns à Tizi Ouzou considèrent que la tenue d’élections générales viendraient à point, pour régler des impasses politiques, pas seulement la crise de Kabylie, mais aussi l’édifice institutionnel national, en mal de représentativité et en porte-à-faux aux projections des résultats du 8 avril 2004.

Khaled Zahem

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