Il est dit que jamais, une marchandise comme celle de la drogue ne pourrait être écoulée sans une importante complicité d’hommes d’affaires véreux, au blanchiment d’argent mal acquis et trafic à grande échelle de stupéfiants et de substances psychotropes. Notre pays qui est bien situé et limitrophe à l’Europe et à l’Afrique a favorisé d’une manière brutale ces dernières années l’apparition du trafic international de cocaïne et d’opium brut. Cette manière d’opérer est due essentiellement aux agissements néfastes des ressortissants qui revendiquent la libre circulation terrestre et maritime. En 2003 pour rappel, ce sont plus de 7 tonnes de drogues qui ont été saisies. Depuis cette date, l’Algérie a enregistré jusqu’à 2004 plus de 20 tonnes de drogues aux frontières. Selon des bilans officiels les enquêtes menées par les services de sécurité de la lutte contre la toxicomanie font état que 74% de la quantité globale était destinée au trafic en dehors des frontières du pays, par contre, le reste soit 26% était destiné à la consommation locale et écoulé par le biais des dealers qui représentent des relais très importants pour la mafia de la drogue. Le nombre de dossiers traités relatif au trafic des stupéfiants et des substances psychotropes, rien que pour la période de janvier à novembre de l’année écoulée est de 2 500 affaires dont 1 400 dossiers relèvent du trafic et au commerce direct de la drogue. A noter aussi que durant la même période pas moins de 1 800 kg de hachich ont été saisis et détruits sans compter les quantités en gramme d’héroïne et de cocaïne. La traque enclenchée par les services de sécurité et des douanes aux frontières a donné lieu à la saisie de 200 000 comprimés (substances psychotropes) et à l’arrestation de 3 500 personnes dont 3 401 Algériens, 39 Maghrébins et les autres de différentes nationalités. Les arrestations et les saisies opérées sur tout le territoire national montre que la région ouest est la plus touchée avec, une moyenne de 1 500 kg de cannabis saisie chaque année alors que le Centre dont les quantités saisies destinées à la commercialisation internationale s’élèveraient selon les mêmes sources à 40 kg. Même si les saisies opérées en Algérie sont dérisoires et insignifiantes comparativement aux pays voisins notamment le Maroc avec 150 tonnes, Espagne 50 tonnes, France 46 tonnes au Portugal et en Italie 25 et 30 tonnes, il reste toutde même à déterminer, à l’image de toutes ces saisies les rapports de complicités entre les gros bonnets nationaux et ces pays-là à l’instar des frontières algéro-libyenne où plus de 60kg de drogue ont été saisies à la même période. Alors une question s’impose, qui est derrière le réseau Algéri ?, lorsque l’on sait que toutes les filières de trafic de drogue sont basées aux frontières algéro-marocaines et sont toujours de connivence avec d’autres réseaux de l’est et du sud du pays. Notre pays qu’on le veuille ou non, est désormais devenu un petit producteur de drogues artisanales en petites quantités, mais ces mêmes producteurs sont traqués quotidiennement, alors ils se redéploient ailleurs en privilégiant d’autres contrées plus proches des frontières. Souvent ce sont des sommes d’argent faramineuses, dont le marché de la drogue, représente actuellement un chiffre d’affaires de l’ordre de 200 milliards de dollars US, qui sont blanchies par des gros bonnets intouchables de la drogue alors que c’est aux jeunes consommateurs ou dealers de s’expliquer quand ils sont appréhendés par les services concernés sur la détention et la consommation de drogue et/ou de substances psychotropes.
SKS.