l Nonobstant le fait que les services du secteur sanitaire affirment ne pas avoir enregistré des cas de malades atteints de leishmaniose à l’échelle de toute la région de M’chedallah, ou du moins par le passé, cette maladie demeure redoutée à plus d’un titre par les spécialistes du domaine, qui estiment que la menace est réelle. Certains praticiens interrogés à ce propos ne cachent pas leur crainte car, disent-ils, “les ingrédients d’une pandémie de leishmaniose sont réunis et la menace n’est pas loin de se déclarer si les mesures adéquates ne sont pas prises”.En fait, nos interlocuteurs expliquent les raisons de cette menace par la prolifération des décharges sauvages, les tas de fumiers et les rejets des eaux usées à ciel ouvert, ce qui ne manquent pas de faire le lit de cette maladie en plusieurs endroits, notamment dans les périphéries des agglomérations et autres villages. La pratique courante de l’incinération des ordures ménagères au milieu même des cités résidentielles est un facteur aggravant de surcroît représentant le vecteur de plusieurs autres maladies plus redoutables encore. Ainsi donc, la leishmaniose qui est une maladie des animaux (zoonose) peut être transmise à l’homme par le truchement d’un insecte diptère hématophage, un vecteur appelé communément phlébotome. Cependant, les spécialistes précisent que cette maladie contagieuse trouve ses origines dans l’insanité de l’environnement et la dégradation du cadre de vie de l’humain. Cela même, qui fera que des mesures préventives doivent être prises dans les meilleurs délais pour éradiquer ces dépotoirs sauvages qui sont aussi des réservoirs de la mort. Ne dit-on pas que prévenir vaut mieux que guérir ! A bon entendeur… salut !
L. K.