l S’il y a une région où l’eau manque, ce ne peut être que la grappe de villages qui forment Aït Itchir, dont la population s’élève à environ neuf mille habitants. “Nos concitoyens souffrent de ce problème depuis des années, même s’il y eut une petite amélioration, elle est toujours insuffisante”, fulmine un président de comité de village devant le siège de l’APC de Tizi Gheniff. Et un autre d’ajouter : “aucune goutte depuis quinze jours. Et nous craignons le pire à l’avenir”.En effet, les présidents de comités de villages accompagnés de quelques citoyens ont été reçus hier par les élus locaux pour trouver une solution à cette situation qui alarme les villageois. C’est au niveau de la salle de délibérations que les pourparlers ont été engagés entre les représentants de l’APC et les protestataires. Après quelques heures de discussions, il a été convenu qu’un programme de distribution sera d’abord élaboré en accord avec les APC concernées dont M’kira. “Il y aura d’abord un programme pour toute la commune, puis un sous-programme pour les villages concernés”, nous a expliqué, à sa sortie, notre premier interlocuteur.Pour d’autres personnes rencontrées sur le même lieu, la solution n’est pas pour demain car, nous ont-elles affirmé, à chaque été, un tel programme est tracé mais sans pour autant les satisfaire. En tout cas, même si la canicule a un peu baissé, les habitants de cette région redoutent le reste de la saison qui peut aller jusqu’au mois d’octobre. “Pour le moment, on peut tout de même accepter cette solution, mais dans le cas où il n’y aurait pas d’eau, d’autres actions pourraient être menées parce que notre population arrive mal à accepter qu’ailleurs l’eau coule, et pas à Aït Itchir”, a conclu le même interlocuteur.
Amar Ouramdane