l La prolifération des débits de boissons alcoolisées dans la localité de Mechtras commence à soulever davantage la colère de la population. Après que les habitants eurent écrit au wali à ce sujet, en vue de lui décrire les souffrances et la violence auxquelles ils sont soumis, ce sont les comités de plusieurs villages qui sont montés au créneau. “Cette situation déjà très tendue risque de prendre des proportions fâcheuses”, nous a déclaré le président d’une association ayant soutenu la coordination des villages de Mechtras. Selon nos sources, les djemaâs d’Ighil Imoula, d’Assi Youcef, de Tizi n’Tleta ainsi que d’Aït Bouadou ont donné leurs accords pour participer à une action qui serait menée pour en finir avec ce calvaire. Pour une autre personne qui a requis l’anonymat, il ne s’agit pas d’un soutien mais plutôt d’un acte de citoyenneté contre tous ceux qui veulent entacher leurs valeurs ancestrales. D’autres continuent à s’interroger quand seront appliquées les mesures de fermeture de tous ces bars et autres lieux de débauche. Pourtant, un autre membre d’une association nous a signifié, que dans cette localité pas moins de vingt-cinq bars ont été ouverts ces dernières années. “Selon nos connaissances, la législation en vigueur ne prévoit que deux bars pour une population de douze mille habitants”, a ajouté un interlocuteur. En tout cas, à Mechtras et dans la région environnante, c’est la grogne. Les présidents des comités tirent encore la sonnette d’alarme tout en se demandant si ces gérants auraient une protection quelque part.Par ailleurs, sur le plan du développement économique, la région n’a rien enregistré d’autre que la fermeture de l’entreprise de menuiserie aluminium et bois. Pourtant, ce ne sont pas des créneaux porteurs de bénéfices qui manquent, notamment dans le secteur du tourisme. En attendant qu’une décision soit prise à l’encontre de ces lieux illicites, les habitants, les notables et même les responsables religieux préparent en catimini leur riposte.
H. N.
