A moins de deux semaines de l’expiration du délai accordé aux terroristes pour toute reddition les forces combinées de sécurité affichent plus que jamais leur volonté d’en finir avec l’islamisme armé et ses relais.Un tel engagement est visible particulièrement au fin fond de l’est de Boumerdès. Des brigades de forces mobiles de l’ANP (BFM) se redéploient sans cesse dans les maquis coincés entre Dellys et Tigzirt avec la mise à contribution d’hélicoptères de combat qui détectent systématiquement les cibles au sol prémices, a-t-on analysé, d’autres opérations militaires d’envergure pour nettoyer définitivement ces coins de montagne longtemps considérés comme bases arrières des groupes islamistes armés. Les résultats des différents engagement ne sont jamais connus avec précision. Mais l’on retiendra néanmoins cette révélation d’un repenti qui aurait expliqué, à titre d’exemple que “les terroristes auront du mal à retourner dans les refuges du maquis voisin de Ghzerwal”. Décodée, l’information signifie que le GSPC a reçu fin juin dernier, un coup dur dans cette zone montagneuse surplombant Sidi Daoud, sur la route de Dellys. La faction sanguinaire locale d’El Ansar, y a perdu officiellement, alors, deux éléments dont un émir de serriate originaire d’Ouled Aïssa. Mais l’on apprendra plus tard, que de nombreux autres terroristes ont été déchiquetés sous les obus ayant ciblé les zones de Gheblia et Kef Lehmam.Thenia, le GSPC harceléCombinant quadrillage et pilonnage sur renseignements prévis, des contingents de l’armée régulière ont investi ce jeudi de nouveau, d’autres endroits à Thenia, et Si Mustapha situés à la périphérie immédiate de Boumerdès. Les militaires se positionnent dans des pitons et pointent les batteries de l’artillerie classique en direction de zones suspectes préalablement circonscrites.Les frappes se sont concentrées avant-hier à intervalles réguliers, sur la vallée de Azoune où l’on signale (depuis dix jours) la présence d’un groupe terroriste qui a tenté, dit-on, de réactiver ses réseaux sur l’axe Thenia-Ammal.Pratiquement empêché de se déplacer vers les points d’eau, les terroristes encore en cavale n’auront d’autre choix possible que de se rendre, pensent certains observateurs locaux de la scène sécuritaire. D’autres pensent que les résidus du GSPC vont encore s’entretuer suite à une (éventuelle) mésentente sur la question de la reddition à quelques jours de la date butoir fixée à celle-ci.On signale justement dans cette optique l’action anti-terroriste qui cible, elle aussi,; depuis deux jours, les monts d’Ouled B à Si Mustapha, s’appuie sur des informations fournies par de récents repentis.Et globalement, c’est grâce au démantèlement des réseaux de soutien au GSPC que de nombreux attentats à la bombe ont été enrayés à l’est de la capitale, a-t-on ajouté.
Salim Haddou