En plus du manque d’eau et des journées caniculaires de ce mois d’août, les fellahs et les campagnards en général, sont confrontés à un autre désastre qui cause de sérieux dégâts à leurs exploitations agricoles. Après le singe, c’est le sanglier qui a proliféré ces derniers temps dans la région, en particulier dans la plaine de Kamhone. Des agriculteurs rapportent que plusieurs hectares de poiriers et pommiers ont été ravagés cette année par cet animal sauvage. Les plus touchés, d’après un fellah de la région, ce sont les vergers implantés loin des agglomérations et qui sont situés dans des ravins ou à proximités des rivières. Les axes routiers traversant les champs agricoles en question ont été également le théâtre de graves accidents de la circulation causés par ces espèces de mammifères qui ne reculent devant rien. Ils s’attaquent aussi aux hommes, comme cela a été le cas, dernièrement, d’un berger blessé par l’animal à côté du camp de toile d’El Waldja. On croit savoir que la reproduction de cet animal a été favorisée par l’absence de campagnes d’abattage et de nettoyage des zones envahies. Il est à signaler aussi que d’autres régions en souffrent, à l’instar de Aït Ali (Ziama), Takliait et Bouaddar (Melbou).
Sid Ali Djenane
