18 foyers recensés et 45 bestiaux atteints

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Encore une fois les éleveurs de bétail risquent de subir de plein fouet les conséquences désastreuses d’une maladie qui a fait son apparition ces jours derniers dans la wilaya de Bouira ainsi que dans d’autres wilayas limitrophes. La maladie d’Ibaraki, c’est ainsi qu’elle est vulgairement désignée par les vétérinaires et les agents des services de la DSA de Bouira, est une maladie virale qui s’apparente à la blue tong, mais avec un taux de mortalité beaucoup moins important. Jusqu’en date d’hier matin, quelques 18 foyers avaient été recensés à travers les communes de Ain Laloui, Ain Lahdjar, Oued El Berdi, El Esnam, Bouira Taghzout, Saharidj, Bordj Okhriss et Dirah. Bilan à l’heure actuelle : vingt bovins et vingt cinq ovins ont été atteints par cette maladie virale. Une maladie, dont les principaux vecteurs sont les insectes et notamment les moustiques. A ce sujet, les services de la DSA assurent avoir mis en place une cellule de veille et de suivi pour lutter contre cette infection qui risque de se propager. Ainsi la DSA, l’Inspection phytosanitaire, l’inspection vétérinaire, la Chambre de l’agriculture, la Direction de l’hydraulique et celle de l’Environnement travaillent sous la présidence du wali, en collaboration avec les APC et les éleveurs afin de prendre des mesures préventives comme la désinfection des étables et des bergeries, des bains antiparasitaires pour les bêtes soupçonnées d’être atteintes de cette maladie ainsi que l’isolement du cheptel suspecté. En parallèle, l’Institut national de protection des végétaux à dépêché un camion entièrement équipé de moyens technique et humains afin de pulvériser des produits chimiques sur les zones dites sensibles comme les marécages, les mares d’eau, les eaux stagnantes, les oueds pollués, les décharges publiques et autres dépotoirs sauvages qui s’avèrent être des réservoirs naturels des moustiques susceptibles de transmettre la maladie. Depuis la semaine passée les communes de Souk El Khemiss, El Khebouzia et Ain Bessem ont été visitées par les services de désinsectisation en attendant que l’ensemble des communes ayant enregistré des cas d’Ibaraki soit entièrement traité. Les populations n’encourent aucun risque face à cette maladie, mais les dégâts économiques peuvent être importants auprès des éleveurs. Les services de la DSA de Bouira nous assurent toutefois que les précautions d’usage sont respectées et que les vétérinaires sont en alerte pour isoler systématiquement le cheptel contaminé. Les symptômes de cette maladie sont identiques à ceux de la blue tong, mais si les éleveurs avertissent en temps normal le vétérinaire, ce dernier peut prescrire à l’animal un traitement symptomatique par bain antiparasitaire. La sensibilisation des agriculteurs est de mise afin d’éviter que cette nouvelle maladie ne se propage dans d’autres régions du pays. Même si pour l’instant aucune mortalité n’a été enregistrée à travers le cheptel de la wilaya de Bouira, les vétérinaires étatiques effectuent un contrôle régulier au niveau de tous les marchés à bestiaux qui se tiennent chaque semaine dans les communes de la wilaya pour, justement, éviter que des bêtes d’origine douteuse ne côtoient le cheptel sain. De même, les différentes fermes d’exploitation sont prises en charge pour un suivi rigoureux par les 12 subdivisions agricoles de la wilaya.

Hafidh B.

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