Un rituel expéditif

Partager

Si la valeur d’un événement commémoratif doit se mesurer au nombre des convives qui y prennent part, la célébration, hier, du cinquantenaire du Congrès de la Soummam du 20 Août 56 serait une totale réussite. Une immense foule, certes des plus protocolaires, avait dès le début de la matinée, envahi Ifri-Ouzellaguen, au point où se déplacer sur la place Ifri relèverait d’une véritable performance. Selon les services de la communication de la wilaya, il y aurait eu bien plus de 1 000 invités, essentiellement parmi “la famille des moudjahidine”, seulement.Toutefois, au vu de la valeur et de la portée symbolique de l’événement, la foule a eu bien du mal à masquer l’allure de rituel, expéditif qui plus est, qui a marqué cette journée commémorative. La plus morne du genre selon l’impression de bon nombre de présents.Au niveau de la représentation ministérielle, “l’effectif” s’est résumé à trois responsables, MM. Chérif Abbas, ministre des Moudjahidine, Ould Kablia, ministre des Collectivités locales et Mme Souad Bendjaballah, ministre délégué à la Recherche scientifique. A noter la présence de M. Tahar Zbiri, ex-haut responsable militaire des années Boumediène.L’arrivée de le délégation officielle sur la place Ifri a été chahutée par une septuagénaire volontairement vindicative à leur endroit et aux autorités en général. Ce fâcheux incident passé, quelques trois quarts d’heure au plus ont suffi à la délégation pour épuiser le programme protocolaire des festivités. Allocution brève et de circonstance, inauguration d’une stèle commémorative érigée sur la place, visite de l’historique maisonnette des “22”, quelques déclarations officielles de commémoration à la presse concédées par M. Chérif Abbas, puis retour sur Béjaïa-ville, avant de subir un monstrueux encombrement causé principalement par l’arrivée des troupes du FFS, venues par bus entiers, des quatre coins de la wilaya, prendre possession des lieux pour y tenir un meeting.Ainsi, comme pour s’éviter quelque heurts, autant le FFS, le Mouvement des arouchs que les officiels ont eu leur propre tranche horaire, pour la célébration d’un cinquantenaire en quête à ce jour, de consensus…

Hakim O.

Partager