Ni passerelle ni trottoirs… et la mort rode

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Il ne se passe jamais une semaine sans qu’un accident de la circulation se produise sur le tronçon d’environ deux kilomètres de la RN 5 qui traverse l’importante agglomération d’Ahnif faisant office de chef-lieu de commune, en cet endroit où se situe le plus important carrefour de la wilaya de Bouira, un point ou vient se greffer la RN 26 direction Béjaïa sur la RN 5 qui continue tout droit vers Bordj Bou Arréridj et Sétif.La plus grande partie de la ville d’Ahnif se situe au côté sud de la RN 05, les arrêts de bus sur le côté nord. Pour n’importe quel déplacement, les citoyens se voient obliger de… s’aventurer dans la double traversée de l’aller et retour sans être tout à fait surs de sortir indemnes de cette traversée à gué entre une triple file de véhicules tous types et tonnages confondus, qui empruntent ce tronçon en ligne droite à la vitesse lumière. Combien de piétons ont payé de leurs vies ce laisser-aller condamnable, pourtant il suffirait d’une simple passerelle pour préserver bien des vies humaines et éviter des malheurs. Ce carrefour comprenant plusieurs bretelles est un véritable piège particulièrement pour les milliers d’écoliers et les personnes âgées. Quand on surveille les véhicules qui arrivent de gauche ou de droite on se retrouve fauché par ceux qui arrivent par derrière ou devant à grande vitesse, ce sont généralement les nerveux ou ceux en retard qui ont hâte de traverser qui en payent les frais. Habitués à d’effroyables accidents en ces lieux, il suffirait d’un crissement de frein et de pneus pour rameuter les riverains qui accourent de toutes parts en retenant leur souffle, l’angoisse ne quitte les mères de familles qu’en fin de soirée quand toute la progéniture rentre saine et sauve, tout ceci pour souligner la situation insoutenable des riverains de ce tronçon de la mort. Sur un autre volet, ce sont les habitants du gros faubourg Cheikh Lefth qui piétinent obligatoirement une partie de cette route pour se rendre vers ce carreffour, point de départ de toutes les directions en frôlant cette procession quotidienne de véhicules en l’absence de trottoirs. Juste hors de la chaussée, ce sont des terrains privés des deux côtés. Ces particuliers n’acceptent pas que les terrains soient transformés en pistes et sentiers usités par les centaines d’habitants de cette importante agglomération, ces derniers se voient contraints d’emprunter l’accotement de la RN 5 sur 1 km en retenant leur souffle et en priant qu’un chauffard ne vienne à leur rencontre. Un mur ou une clôture solide de protection est d’une urgence absolue en attendant que l’en envisage la réalisation d’un trottoir pour piétons ne serait-ce que du côté sud, là où sont concentrées 98% d’habitations qui se comptent par des centaines. Notons enfin que cette partie de la RN 5 située entre Ath Mansour et Bouira est la plus meurtrière à l’échelle nationale.

Omar Soualah

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